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Titre du blog : Littérature assassine...
Auteur : LazloSprand
Date de création : 23-11-2008
 
posté le 14-11-2011 à 21:42:34

Droit d'inventaire : la lutte des classes chez Marx.

Dans une période troublée, par une crise économique qui fait rejaillir la vieille opposition entre les travailleurs et les « élites, » rejaillit conjointement l'idée d'une lutte des classes. C'est cette notion historique des sciences économiques et sociales que nous nous proposons d'étudier ici.

 

Une notion naissant de l'économie.

 

Karl Marx, philosophe, économiste et précurseur de la sociologie allemande, développe dans l'analyse de sa pensée la notion de « lutte des classes. »

Marx étudie la division traditionnelle des sociétés et aboutit à la conclusion que celles-ci sont toujours divisées en différentes classes. Il va poursuivre son étude en se focalisant sur la période contemporaine à son étude : la révolution industrielle. Pour lui, celle-ci s'est mise en place grâce à la division du travail prônée par Adam Smith. C'est donc grâce à celle-ci, et donc dans les circuits économiques, et qu'il va définir la notion de classe sociale. Selon lui une classe est l'ensemble des travailleurs qui font le même travail, ou des travaux qui se rapprochent les uns des autres : les classes sociales prennent donc leur source dans le processus économique.

 

Une notion faisant apparaître de nouvelles conditions d'oppression.

 

Ayant défini la notion de classe sociale et ayant put en retrouver l'existence dans les différentes périodes de l'humanité, Marx va dès lors développer la notion centrale de sa pensée sociologique : « la lutte des classes. » Mettant en évidence, l'existence, à son époque, de deux super classes sociales, dans lesquelles peuvent se refondre les autres groupes sociaux - les bourgeois, propriétaires des moyens de production et nouvelle classe dominante, et les prolétaires, propriétaires de leur seule force de travail et classe social la plus nombreuse - antagonistes, c'est-à-dire en lutte permanente, il va s'attacher à expliquer les raisons de cet antagonisme. On a vu que les classes se définissaient dans le processus productif et que la classe dirigeante, les bourgeois, était propriétaire des moyens de production. On comprend donc sur quel fondement va se baser la lutte des classes : le propriétaire bourgeois va exploiter ses employés prolétaires en faisant en sorte de réaliser une plus-value, ou surtravail, c'est-à-dire de forcer les salariés à travailler douze heures pour n'être payés que pour huit heures de production, par exemple. Cette plus-value peut prendre d'autres formes mais aboutit invariablement à une augmentation de la production et à une stagnation voire une baisse du salaire de l'ouvrier, c'est ce que Marx a appelé l'exploitation.

 

Une notion appelant de nouvelles formes de lutte.

 

Cette exploitation va être peu à peu comprise par les exploités qui vont ainsi prendre conscience de la similitude de leurs conditions de vie et de travail et vont alors pouvoir dépasser le niveau de la classe en soi, c'est-à-dire le moment où on se voit pareil mais où on n'agit pas encore ensemble, pour atteindre le niveau de la classe pour soi, c'est-à-dire le moment où l'on sait qu'on est pareil et où on va se battre ensemble pour que ces conditions changent réellement. Arrivé à ce niveau, les salariés vont s'organiser pour secouer, avec d'autant plus de force et de raisons, le joug pesant sur eux que celui-ci leur a été imposé lors de la mise en place de l'organisation du travail et de la production, « la forme la plus raffinée d'exploitation » selon Marx. La lutte des classes a donc pour but « la transformation révolutionnaire de la société » et l'accession de la société au paradis : le communisme, ou dictature du prolétariat.