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Titre du blog : Littérature assassine...
Auteur : LazloSprand
Date de création : 23-11-2008
 
posté le 21-03-2009 à 21:56:08

Réponses à la première question...(3)

Loup, Jenny, Vlad et Chaps courraient dans les ruelles étroites enfin il s débouchèrent dans la voie menant à l’auberge, ils s’engouffrèrent dans celle-ci tels une tornade, renversant au passage Bartolomeo qui partait à leur recherche. Les regards interrogateurs des clients glissèrent sur eux comme la pluie sur la roche alors qu’ils montaient à l’étage pour retrouver les autres. Soudain Jenny s’arrêta comme si elle réalisait le cours que prenaient les événements, acerbe elle lança à Loup :

« _ On peut savoir ce que vous compter faire de moi ?

_ Te torturer jusqu’à ce que de ton corps brisé et suppliant un murmure dénonciateur nous apprenne pour qui tu travail et ensuite peut-être songerons nous à mettre fin à tes souffrances, lui souffla Vlad et le ton de sa voix lui glaça le sang jusqu’aux plus profonds recoins de son corps : elle savait que si on lui en laissait l’occasion il était tout à fait capable de mettre sa menace à exécution.

_ Vlad arrête de dire des bêtises, coupa Loup, aucun mal ne te sera fait tant que tu accepteras de collaborer avec nous et que tu nous donnes le nom et les raisons du commanditaire de cette entreprise.

_ Et si je refuse ?

_ Alors c’est Vlad et Chaps qui s’occuperont de toi, et je t’assure que tu le regretteras… » Jenny jeta un coup d’œil au quatre hommes face à elle, avec un peu de chance elle pourrait les étourdir ou leur lancer un sort de confusion assez puissant pour lui laisser le temps de s’échapper. Elle baissa la tête et murmura :

« _ Je vois que je n’ai pas le choix. » Leurs visages s’adoucirent pensant qu’elle allait leur donner les informations qu’ils voulaient. Elle leva la main gauche : « Confusio. » Elle crut qu’elle avait gagner alors que sa main s’entourait d’une lueur ocre mais Chaps tira sa baguette d’une vitesse qui la surprit : « Discutere. » Une lumière bleutée recouvrit le bras de Jenny et elle sentit sa magie se dissiper alors que son bras s’engourdissait. Déjà Vlad avait bondit derrière elle glissant une longue dague effilée sur sa gorge – et en profitant pour placer une main désintéresser sur sa poitrine.

« _ Vlad lâche la, dit Loup d’une voix qui n’admettait aucune réplique.

_ Mais elle nous a attaquer et elle a cherché à s’enfuir…

_ Oui, mais j’ai toujours aimé les femmes de caractère, » répliqua-t-il s’avançant avant de poser sur ses lèvres un baiser…

            Le silence glacé qui suivit ses propos fit comprendre à Licmael que son auditoire était mûr, littéralement pendu à ses lèvres, pour l’ultime estocade :

« _ Alors sire, quelle est ta réponse ? » Il comprit alors qu’il avait été un peu vite : un des gardes engoncé dans une rutilante armure de plates plaquées or, s’avança vers lui, restant cependant à une distance respectable, tirant son épée et la pointant sur lui, les derniers mots l’avaient fait revenir sur terre – Licmael se mordit la lèvre supérieure pour sa précipitation – et à présent il se retrouvait dans une position délicate. Le chevalier le défiait avec tout le courage de la folie, au bout d’un long moment de doute où il parut sur le point de reculer il cracha au visage du Semiel et jeta :

« _ Les serviteurs des  puissances du Chaos et de la Mort ne peuvent être admis dans les domaines des Dieux de la Justice et de la Lumière. Moi, Zélante Brownwen, Commandant de la Garde Impériale, Grand Maître du Saint Ordre des Templiers de la Lumières, Comte de Munach et de la Welthastie, Prince-Electeur de l’Empire, Père du Royaume, Commandant en chef des armées impériales du Sud et Général de la Légion Fantôme, je ne permettrais point cela ! » Licmael regarda interloqué le paladin : comment un homme possédant autant de titres prestigieux – sinon il n’en ferait pas étalage – pouvait-il être un ivrogne qui empestait à ce point le mauvais vin de table et la bière ? Se ressaisissant il contint une remarque désobligeante et répliqua, glacial :

« _ Qui désignez-vous par les termes de serviteurs des  puissances du Chaos et de la Mort, Brownwen ?

_ La sorcière insidieuse qui a intenté à la vie de l’Empereur mais également le lâche qui l’a laissée en vie et ses compagnons qui l’ont laissé agir ! Le sang de Licmael ne fit qu’en tour sous l’insulte.

_ L’insulte vous va bien, ivrogne insouciant, où étiez-vous, lors du combat ?

_ Ivrogne ? Qui êtes-vous pour oser m’outrager ainsi ?

_  Licmael le Semiel, ancien chef du clan du Dragon, ancien Capitaine de la Légion Etrangère française et, apparemment, Maître des Arcannes, vainqueur de l’Ombre du Sud, champion en titre du tournoi international  de Magie de Nanton, et frère – de sang – de Deriam, l’Ombre, la sorcière du Sud.

_ Le frère de l’Ombre ?!? Le frère de cette hérétique traîtresse, et vous osez vous présenter de l’Empereur, c’est un scandale ! Saisissez-vous de lui ! » Une poignée de chevalier s’avança menaçant, quelques envoûteurs le fixèrent préparant mentalement leurs incantations, néanmoins les autres, jetant des regards à droite et à gauche afin de trouver dans le regard de leurs compagnons un peu de courage, restèrent sur place comme figer par quelques sortilèges. Brownwen leva son épée en criant :

« _ Chargez ! » Licmael leva la main et souffla : « Vires. » Son avant-bras s’illumina d’une clarté bleutée, une force surhumaine l’investit, attrapant Brownwen à la gorge il le rejeta en arrière à quelques mètres. Les sorciers réagirent instantanément formant un cercle autour de lui préparant le maléfice le puissant qu’ils pouvaient invoquer. Licmael leva les bras joignant les mains il incanta également : « Par la beauté de la lune céleste, par l’incandescence du soleil majestueux et par la lueur des étoiles brillant au firmament des cieux, puissances divines accordaient la juste protection que mérite votre héraut : Armatura Lindorn ! » Un souffle magique l’entoura et ses opposants furent projetés à quelques mètres alors que la puissante barrière apparaissait.

« _ Vos pitoyables enchantements ne peuvent plus rien contre moi. Reculez-vous et laissez moi parler avec votre monarque, leur dit-il.

_ Jamais, lui répondit-on, aucun sort ne te protégera contre cela – levant une baguette en bois d’if son interlocuteur cria – Occidere ! »  Un éclair rouge fila sur Licmael mais sa barrière tint bon et le sort fut dévié sur un des murs, un silence glacial dans lequel se mêlait autant la peur et l’incompréhension suivit l’événement. Lentement, il s’avança vers l’Empereur les sorciers s’écartant sur son passage, derrière lui la porte pivota pour laisser entrer quelqu’un et une voix s’éleva :

« _ Licmael arrête, s’il te plaît, la force ne sert à rien !

_ Zaléie, n’est-ce pas ? répondit-il sans se retourner. Intercède auprès d’eux pour qu’ils accèdent à mes demandes sinon je prendrais ce qui me revient par cette force que tu ne veux pas que j’utilise, choisit mais fait le vite…

_ Tu veux qu’on te rende ta sœur, hum, et qu’on t’explique une fois pour toute pourquoi tu es ici, n’est-il pas ?

_ Exacte.

_ Sire, je vous conseille d’y accéder : ils ont droit de savoir.

_ Si tu le crois, qu’il en soit ainsi, mais qu’il arrête d’user de sa magie contre notre volonté, cela est agaçant.

_ Cela ne sera plus, Empereur. »  Puis saluant ils sortirent Licmael sur leurs talons.