« Non, je ne vous conduirai point dans une terre étrangère ; mais je vous apprendrai peut-être que vous êtes étranger vous-même dans votre propre pays. »
Malebranche, Entretiens sur la métaphysique et sur la religion.
« Tout état de conscience en général est en lui-même conscience de quelque chose, quoi qu’il en soit de l’existence réelle de cet objet et quelque abstention que je fasse de la position de cette existence. »
Husserl.
« Nul n’est excepté du premier devoir de l’homme ; nul n’a droit de se fier au jugement d’autrui. » Rousseau, Emile, IV.
« Connais-toi toi-même. Se connaître, c’est retrouver ce que l’homme est, au-delà de ce qu’il paraît. »
J-F Braunstein.
« L’homme est un inconnu pour lui-même. »
St Augustin.
« Le rêve stupéfie sans pouvoir bâtir. »
Caillois, L’incertitude qui vient des rêves, p 78.
« Dans un si grand revers, que vous reste-t-il ?
- Moi :
Moi, dis-je, et c’est assez. »
Corneille, Médée, (Nérine à Médée).
« Je suis maître de moi comme de l’univers. »
Corneille, Cinna, (Auguste, V, 3).
« Pensée fait la grandeur de l’homme. »
Pascal.
« L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. »
Pascal.
« La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. »
Pascal.
« La sagesse est dans une cure méthodique d’amaigrissement, ou, en style plus noble, dans un vœu sincère de pauvreté. »
Léon Brunschvicq, Les âges de l’intelligence.
« Ce qui compte, dans les pensées des hommes, ce n’est pas tellement ce qu’ils ont pensé, mais ce non-pensé qui, d’entrée de jeu, les systématise. »
Michel Foucauld, Naissance de la clinique.
« Se représenter l’univers, et tendre à se le représenter de la manière la plus distincte possible, voilà véritablement ce qui fait d’un être une substance et non un phénomène. »
Boutroux, (à propos de Leibniz).
« Pour ce qui est de la pensée, le corps ne nous en donne aucune idée et ce n’est que par le moyen de la réflexion que nous l’avons. »
Leibniz, Nouveaux essais..., II, XXI, p 145.
« Ils cherchent ce qu’ils savent et ne savent pas ce qu’ils cherchent. »
Leibniz, Nouveaux essais, p 152.
« Rentre en toi-même. »
Saint Augustin.
« Je suis devenu pour moi-même une question. » (Quaestio mihi factus sum)
Saint Augustin.
« Si donc quelqu’un met tout le reste en doute, de tout cela, il ne lui est point permis de douter. »
Saint Augustin, De trinitate, X, 14.
« Si je me trompe, c’est que je suis. Par conséquent, je ne me trompe pas non plus en disant que je suis informé de cette conscience qui est mienne. »
Saint Augustin, La cité de Dieu, XI, 26.
« C’était moi qui voulais et moi qui ne voulais pas... Car ni mon vouloir, ni mon non-vouloir n’était entier et sans partage. C’est pourquoi j’étais en désaccord avec moi-même. »
Saint Augustin.
« Pour moi, il n’est rien au-dessus de moi. »
Max Stirner.
« Il faut que l’esprit sorte de lui-même pour atteindre à tant de choses, mais il ne peut en sortir sans se dissiper. »
Malebranche, Recherche..., Préface XXI.
« Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, c’est la vie qui détermine la conscience. »
Marx, L’idéologie allemande.
« Jamais en effet la conscience n’est plus aiguë que quand elle souffre : le plaisir la dissipe et l’endort. »
L. Lavelle, Le mal et la souffrance, p 5.
« Regardons l’innocence d’un enfant ; c’est une innocence négative, c’est celle de la nature. Il n’a point encore commencé à diriger sa vie ; c’est sa vie qui le dirige... car l’enfant est aussi très près de la terre et il n’a pas eu le temps de s’élever beaucoup au-dessus d’elle. »
Louis Lavelle, Le mal et la souffrance, p 61-62.
« La réflexion... qui tarit l’élan de la spontanéité intérieure, ... rend si souvent malheureux et impuissant... dans son essence la plus pure, est un retour vers la source même de notre vie. »
Louis Lavelle, Le mal et la souffrance, p 66-67.
« Je n’acquiers la libre disposition de moi-même que par la réflexion. Jusque-là, c’était la nature qui agissait en moi et par moi. »
Louis Lavelle, Le mal et la souffrance, p 69.
« Ce qui a donné naissance à cette croyance que la conscience reste toujours cloîtrée en elle-même, c’est que l’on définit la conscience comme le simple pouvoir de connaître les choses par les idées. »
Louis Lavelle, Le mal et la souffrance, p 185.
« Il faut cesser de penser à soi pour être soi. »
Louis Lavelle, Le mal et la souffrance, p 216
« Une chose est la fidélité à notre passé d’enfant, à l’engagement qui nous a été soit imposé soit proposé suivant l’âge du baptême ou de la communion ; autre chose est la fidélité au verdict de notre conscience dans le seul engagement à la recherche de la vérité, à la continuité de l’effort spirituel. »
Brunschvicq, La raison et la religion, p 9.
« Attendez un moment que j’aille m’interroger moi-même. »
Héraclite.
« Ma pensée, c’est moi ; voilà pourquoi je ne peux pas m’arrêter. J’existe parce que je pense. »
Sartre, La nausée, p 142.
« Moins on sait, plus on croit savoir ; plus on sait, plus sent-on son ignorance. »
Bayle.
« Celui qui connaît quelque partie de son corps connaît ce qui est à lui, mais pas lui-même. »
Platon, Premier Alcibiade, p 163.
« C’est en ceci que consiste l’existence de l’esprit : avoir soi-même pour objet. »
Hegel, La raison dans l’histoire, p 74.
« La conscience ne peut pas être définie ; nous pouvons bien nous-même savoir parfaitement ce qu’est la conscience, mais nous ne pouvons pas sans confusion communiquer aux autres une définition de ce que nous saisissons clairement nous-même. La raison en est simple ; la conscience est à la racine de toute connaissance. »
Hamilton.
« Toute conscience est d’ordre moral puisqu’elle oppose toujours ce qui devrait être à ce qui est. »
Alain.
« Conscience est synonyme d’invention et de liberté. »
Bergson, L’évolution créatrice.
« L’homme d’action est toujours sans conscience ; il n’y a de conscience que chez le contemplatif. »
Goethe.
« La conscience est une prison mais c’est une prison dont les murs reculent indéfiniment. »
Louis Lavelle, La conscience de soi.
« Il ne faut pas permettre à l’homme de se mépriser tout entier. »
Bossuet.