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Titre du blog : Littérature assassine...
Auteur : LazloSprand
Date de création : 23-11-2008
 
posté le 14-11-2011 à 22:06:43

J'ai envie de fouetter !

Ce matin j'ai acheté Charlie Hebdo, pour la première (et sûrement dernière) fois de ma vie...

Je n'aime pas Charlie hebdo. La plupart du temps, je suis plus que réfractaire à son humour mais je reconnais un droit irréfragable, irrévocable et sacré à ses auteurs : celui de rire de tout. La question n'est évidemment ni de dénigrer ni de choquer pour ce seul but, mais bien d'instruire et d'informer par l'humour, fût-il noir. N'est-ce pas d'ailleurs la plus belle marque de la modernité (et de l'ouverture d'esprit) que de savoir à propos rire de soi-même. Mais « on peut très bien vivre sans la moindre respect des cultures, » comme le souligne Pierre Desproges. Il n'est, dès lors pas politique de défendre ce droit. Cela ne dépend ni ne doit être du d'une orientation partisane. L'humour n'est ni de droite, ni de gauche, seule la volonté d'imposer une vérité comme la seule vraie et unique est mise en la vérité développée et établie par d'autres personnes est un acte pouvant être spécifiquement définie : un acte extrémiste.


Dès lors se pose le problème fondamental qu'est l'extrémisme religieux et particulièrement son opposition frontale avec la laïcité occidentale (et spécifiquement française). Une citation du génial Sacha Guitry résume en une phrase la position française défendue activement par Charlie hebdo : « si vous avez à dire quelque chose d'extrêmement spirituel, cruel même, dit la, vous pouvez même aller jusqu'au blasphème parce qu'un trait d'esprit est une chose sacrée. » Cette conception est bien entendu très éloignée de celle que défendent les lâches criminels qui se sont bassement attaquer aux locaux incendiés. « Il ne faut pas désespérer des imbéciles, disait avec mansuétude Pierre Desproges. Avec un peu d'entraînement on peut arriver à en faire des militaires, » poursuivait-il. Les terroristes connaissent-ils cette situation, qui s'arroge le droit d'être des « soldats de Dieu. » En définitive, « Dieu est éternel mais pas autant que la connerie humaine. »