« Le principe de la démonstration n’est pas une démonstration. »
Aristote, Métaphysique.
« Il n’y a pas à chercher de démonstration à ce qui fonde toute démonstration. »
Gourinat (à propos d’Aristote).
Sur les principes de démonstration :
« Comme la cause qui les rend incapables de démonstration n’est pas leur obscurité, mais au contraire leur extrême évidence, ce manque de preuve n’est pas un défaut, mais plutôt une perfection. »
Pascal, De l’esprit géométrique.
Le principe de contradiction « est la condition sine qua non mais non le principe déterminant de la vérité de notre connaissance », car « il n’y a pas de critérium universel à chercher pour la vérité quant à la matière. »
Kant, Critique de la raison pure.
On désigne par le mot raison « la faculté de saisir la raison des choses ou l’ordre suivant lequel les faits, les lois, les rapports, objets de notre connaissance s’enchaînent et procèdent les uns des autres. »
Cournot.
Sur le principe d’identité :
« C’est une chose si nécessaire que sans elle, l’esprit ne pourrait ni connaître, ni imaginer, ni raisonner, ni avoir absolument aucune pensée distincte. »
Locke, Essai sur l’entendement humain.
« La preuve exacte et décisive de ces principes (universels) consiste à faire voir que leur certitude ne vient que de ce qui est en nous. »
Leibniz, Nouveaux essais...
« Les vérités nécessaires, telles qu’on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans l’arithmétique et la géométrie, doivent avoir des principes, dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par conséquent du témoignage des sens, quoique sans les sens on ne serait jamais avisé d’y penser. »
Leibniz, Nouveaux essais...
« L’universel est le lieu des pensées. »
Alain.
« Quand je dis que la rose est odorante, les deux termes expriment : l’un, que la rose est une réalité, l’autre que l’odeur est une réalité. On peut donc dire que les jugements portent sur des jugements résumés. »
J. Lagneau.
« Les idées sont des jugements en puissance parce qu’elles ont été des jugements en acte ; ce sont des systèmes d’affirmations, mais qui ne sont plus actuelles, et que le jugement rend actuelles. A l’origine, la synthèse est très pauvre, l’idée se confond avec le jugement ; puis peu à peu, l’idée se grossit de l’apport des jugements qui la concernent. (...) L’idée est donc la représentation inférieure, abstraite, sur laquelle le jugement porte, et qu’il réalise en l’analysant. »
J. Lagneau.
« Enseigner, c’est dire les causes pour chaque chose ».
Aristote, Métaphysique, 982 a 29.
« Ce qui fait le prix de l’universel, c’est qu’il montre la cause. »
Aristote.
« C’est une grande force de ne pas comprendre. »
A. France, Monsieur Bergeret à Paris, p 137.
« Car ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le principal est de l’appliquer bien. »
Descartes, Discours de la méthode, I.
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. »
Pascal.
« Le plus grand dérèglement de l’esprit, c’est de croire les choses parce qu’on veut qu’elles soient, et non parce qu’on a vu qu’elles sont en effet. »
Bossuet.
« Je voulais établir quelque chose de ferme et constant dans les sciences. »
Descartes, Méditations métaphysiques, I.
« J’entends, par ce mot entendement, cette faculté passive de l’âme par laquelle elle reçoit toutes les différentes modifications dont elle est capable. »
Malebranche, Recherche..., p 4.
« Credo quia absurdum. »
Tertullien.
« La force ne peut jamais persuader les hommes, elle ne fait que des hypocrites. »
Fénelon.
« C’est le consentement de vous à vous-même, et la voix constante de votre raison, et non des autres, qui doit vous faire croire. »
Pascal, Pensées, n° 273.