Loin dans l'infini s'étendent
Les grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux.
O
terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher, piocher !
Dans
ce camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage,
Au milieu d'un grand désert.
Bruits
de chaînes, bruits des armes
Sentinelles jour et nuit
Des cris, des pleurs et des larmes,
La mort pour celui qui fuit.
Mais
un jour, dans notre vie,
Le printemps refleurira.
Libre, alors ô ma Patrie,
Je dirai : tu es à moi !
O
terre d'allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer, aimer !
Johann Esser et Wolfgang Langhoff