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Titre du blog : Littérature assassine...
Auteur : LazloSprand
Date de création : 23-11-2008
 
posté le 08-11-2014 à 12:34:25

O Captain ! My Captain !

O Captain! My Captain! our fearful trip is done;

The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;

The port is near, the bells I hear, the people all exulting,

While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring

But O heart! heart! heart!

O the bleeding drops of red,

Where on the deck my Captain lies,

Fallen cold and dead.


O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;

Rise up — for you the flag is flung — for you the bugle trills;

For you bouquets and ribbon'd wreaths — for you the shores a-crowding;

For you they call, the swaying mass, their eager faces turning

Here Captain! dear father!

This arm beneath your head;

It is some dream that on the deck,

You've fallen cold and dead.


My Captain does not answer, his lips are pale and still;

My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;

The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done;

From fearful trip the victor ship comes in with object won

Exult, O shores, and ring, O bells!

But I with mournful tread,

Walk the deck my Captain lies,

Fallen cold and dead.


Walt Whitman


O Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé

Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée

Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte,

Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.

Mais ô cœur ! cœur ! cœur !

O les gouttes rouges qui saignent

Sur le pont où gît mon Capitaine,

Étendu, froid et sans vie.


O Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.

Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,

Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde,

Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent:

Ici, Capitaine ! Cher père !

Ce bras passé sous ta tête,

C'est un rêve que sur le pont

Tu es étendu, froid et sans vie.


Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles;

Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls ni volonté.

Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.

De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.

O rives, exultez, et sonnez, ô cloches !

Mais moi d'un pas lugubre,

J'arpente le pont où gît mon capitaine,

Étendu, froid et sans vie.