rózsaszin orrát a hajnali ég,
árassza ránk, mint meleg állat
mezei, hazai lehét.
Be szép a völgyek kis világa
ottlent s ittfent e szálloda;
nyers légben, fényben a szük erkély
mintha a mennyből nyílana.
Fenyők és felhők... Jöjj ki mellém,
úgy ahogy vagy... már süt a nap.
Meglátnak, - legfeljebb a fecskék
s még vigabban sikonganak.
Még ragyogóbban, részegebben
köröznek ott a nap előtt,
forgatják ezt a vaksi bolygót,
ezt a tündöklő, gyors Időt !
Amelyből minket kiragadtak
csapongva megint és megint
összefonódó, fonódva is
csapongó öleléseink.
Illyès Gyula
Les Hirondelles
Ouvre la porte, que le ciel
Du petit matin montre sa frimousse...
Qu'il nous lèche un peu comme un animal
De son souffle qui sent la mousse.
Ce petit monde, qu'il est beau!
Là-bas les vallées, ici notre hôtel.
Dans l'air cru d'en haut et dans la lumière
Notre balcon s'accroche au ciel.
Nuages... pins... viens près de moi.
Viens comme tu es. Vois, le soleil brille,
Et qui peut te voir ? Mais les hirondelles!
Et c'est alors qu'elles babillent
Et vont tourner dans le ciel,
Plus que jamais ivres, plus éclatantes
Et feront tourner la planète aveugle,
Celle du temps, la scintillante
Dont vont pouvoir nous arracher,
S'élançant encor, s'élançant toujours,
Enchaînées dans un seul enchaînement,
Nos étreintes, mon bel amour...
Adaptation de Guillevic
(Poètes d'aujourd'hui - Éditions Seghers 1966)