le vent et la nuit
et tout ce qui vit
sont doux avec toi
Si tu n'en veux pas
le pain est sans goût
le soleil fuit, fade,
ainsi la colère
ainsi l'avenir
Tout ce que je touche
se brise aussitôt
en deux parts bien nettes
pour mieux nous unir
Si tu n'y es pas
Le ciel et la terre
Pour moi sont étroits
tout comme l'été,
tout comme l'hiver,
tout comme le jour,
tout comme la nuit
Comme le passé
comme le printemps
comme notre enfant.
Illyès Gyula