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Titre du blog : Littérature assassine...
Auteur : LazloSprand
Date de création : 23-11-2008
 
posté le 18-03-2009 à 11:17:06

L'aventure commence...(5)

L’aventure commence…

 

Ivan se relève précautionneusement, lance un rapide coup d’œil aux alentours et se rend soudain compte qu’il est dans une forêt. Observant d’un peu plus près les arbres, il comprend alors que celle-ci est largement plus ancienne que toutes celles qu’il avait pu visiter. Revenant vers le lieu où il s’était réveillé, il analyse les habits et les différentes affaires et armes qui sont à sa disposition : des habits tirant sur le vert, une cape gris vert, un petit sac avec une gourde, une petite épée et un couteau, un arc et un carquois et une lance courte… Tout à fait ce dont il aura besoin pour se battre s’il y était obligé sur le chemin qui le mènerait à Berheilden. Il étudie la carte qui se trouve dans son sac puis considérant la position du soleil il décide de prendre au Nord. Levant les yeux au ciel, il se demande où sont ses amis et surtout qui peut-être à l’origine du mal-être qui est le sien. Il n’entend rien, ne voit personne, ne ressent qu’une profonde gène :

« _ Ce n’est rien si quelqu’un m’espionne je le verrai ou l’entendrai… » Sa phrase se perd quand une dizaine d’hommes plus ou moins sortis de nulle part l’encerclèrent et le menacèrent de leurs flèches…

« _ Bon, au moins je savais qu’il y avait quelqu’un…dit-il en lâchant ses armes et en levant les bras, je peux rester en vie ?

_ Qui es-tu étranger ?

_ Un ami, je pense…

_ Ton nom !

_ Ivan Ouliopov, je suis…

_ D’où viens-tu ?

_ C’est un peu compliqué, je viens du monde réel en quelque sorte… de France pour être précis et …

_ Comment es-tu parvenu jusqu’ici ?

_ J’ai rencontré quelqu’un qui…

_ Un mage de Berheilden sûrement.

_ Oui, en tout cas il m’a dit d’aller là-bas.

_ Bon ramasse tes affaires. Nous allons t’y conduire c’est à quatre jours d’ici à cheval.

_ Merci. » C’est tout ce qu’il trouve à leur répondre, il les suit maintenant vers Lans, une ville où ils trouveront des montures pour partir jusqu’à Berheilden…

 

Boris ouvre les yeux, se remet sur ses pieds puis inspecte les environs. Ses habits ont changé, ses armes aussi : il soupèse la hache qui se trouve à ses pieds puis jette un coup d’œil à la carte. La mer ne semble pas loin or, qui dit mer dit pêche donc village et port donc habitants donc renseignements, donc moyen d’aller à Berheilden… Il marche sur la côte pendant quelques heures avant d’apercevoir des fumés et des habitations. La nuit va tomber, il se décide à pousser jusqu’au bourg et d’y chercher un abri pour ce soir. Arrivant sur la place, il remarque une forte agitation dans l’échoppe qui sert de taverne. Il pousse la porte et entre. Les discussions s’éteignent, les gens s’écartent sur son passage, son pas sur le mène jusqu’au comptoir où il s’accoude. Tournant la tête vers le tavernier, il demande :

« _ Sais-tu où se trouve Berheilden et comment je peux m’y rendre ? » L’homme ne répond pas, Boris lance à la foule : « Et vous ? » Un homme se lève et le fixe : « Pourquoi veux tu aller là-bas, étranger ?

_ Parce que j’y ai affaire.

_ Je peux t’y conduire. Comment me paieras-tu ?

_ Ceux qui me font venir te paieront, je te le promets.

_ Si tu dis vrai, nous partirons demain. Le voyage durera quatre jours.

_ Parfait. »

Boris se retourne, sort une pièce de sa bourse et la lance au tavernier : « Deux bières l’ami. »

 

Bartolomeo avance rapidement, la carte dans une main et dans l’autre l’imposant marteau qu’il a trouvé; une croix en bois se balance à son cou.... Les bruits qu’il a entendu viennent d’ici; il se cache derrière un amas de rochers et jette un coup d’œil vers leur source : une bande d’hommes en noir se bat contre un groupe de… nains en armures étincelantes, les hommes semblent être des brigands…

« Réfléchis, qui vas-tu aider ? Les hommes ou les nains ? pense-t-il… Les nains ! J’aiderai les nains !» Puis se relevant et remettant sa carte sous sa chemise, il lève son arme et se jette dans la bataille en criant : « Baussan  à la rescousse ! » Son arrivé largement imprévue est suivit par un léger flottement durant lequel chacun des deux groupes se demande quel côté en sera renforcer. Finalement, nains et brigands ayant compris que les premiers seront les avantagés par cette intrusion, le combat reprit de plus belle. Les hommes mis en déroute, le chef des nains se tourne vers Bartolomeo.

« _ Etranger, tu m’es vaillamment venu en aide, donne-moi ton nom afin qu’il soit graver dans la pierre pour que chacun puisse s’en souvenir et l’honorer comme il se doit.

_ Mon nom est Santiani, Bartolomeo Santiani.

_ Et bien Bartolomeo demande-moi une faveur et j’y accèderai.

_ Conduis-moi à Berheilden dans les plus bref délais.

_ Je n’ai qu’une parole et il en sera ainsi : dans quatre jours tu seras à Berheilden. Mais pour l’instant viens avec moi afin de fêter la victoire,» scanda le nain avec un air jovial.

 

Ses cheveux flottent dans le vent, une pluie légère humecte l’ovale de son visage. Loup n’a aucun regard pour le paysage défilant à ses côtés, il ne ressent rien mis à part le vent qui fouette sa figure. Il ne pense qu’à son but. La veille, il avait réussit à se procurer un cheval et des informations pour atteindre Berheilden dans les plus brefs délais, de fait il avait décidé de passer par Navège, puis Munach pour atteindre Berheilden en quatre jours en partant de Lynx. Il arrive devant une petite ferme… Personne ne semble y habiter, pourtant il entend des bruits qui lui rappelle fortement des pleurs, contournant la bâtisse il découvre une petit garçon blessé à la jambe…

« _ Que s’est-il passé ici mon petit ?

 _ Des brigands, mon seigneur, ils ont attaqué la maison, tué mon père et ma mère, ils m’ont blessé et m’ont dit de mourir vite…

_ Les monstres, combien étaient-ils ?

_ Trois, mon seigneur.

_ Bien, il descend de son cheval, tend la jambe, le garçon s’exécute, Loup étend ses mains au dessus, ferme les yeux, je ne suis pas sur que ça marche. Il marmonne deux trois mots et un petit halo vert entoure la jambe du gamin, celle-ci semble être guérit, le garçon se relève.

«_ Merci, mon seigneur, comment pourrais-je vous remercier ?

_ Quel est ton nom ?

_ Hans.

_ As-tu encore de la famille ?

_ Non…

_ Bien, tu vas venir avec moi, une fois à Berheilden je trouverai bien comment te placer quelque part. Monte sur le cheval.

_ Oui, mon seigneur.

_ Bon, ils sont maintenant tous deux sur le cheval, par où sont partis les brigands ?

_ Vers là, mon seigneur.

_ Vers l’ouest, bien c’est ma route, allons-y. »

Le cheval part au galop. Au bout de quelques minutes l’enfant demande :

« _ Mon seigneur, puis-je vous poser une question ?

_ Vas-y.

_ Etes-vous un chevalier ?

_ En quelque sorte, pourquoi ?

_ Je pourrai moi aussi devenir un chevalier ?

_ On verra si tu es sage. »

Ils s’éloignent dans la brume qui se lève, le petit enfant s’endort doucement dans les bras de Loup, celui-ci le berce doucement tout en se demandant ce qu’il fera de lui.