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Titre du blog : Littérature assassine...
Auteur : LazloSprand
Date de création : 23-11-2008
 
posté le 28-05-2009 à 23:21:26

11 septembre...(1)

          Lorsque Aspidistra arriva au lycée ce matin-là ce qui la surprit le plus fut d’entendre du bruit venir des terrains de football. L’équipe B du lycée avait commencé son entraînement : Pierce et Gordon les deux gardiens s’étiraient dans une cage, à l’opposé, les attaquants s’exerçaient sous la direction de Brian et Chris, les deux titulaires, enfin au centre du terrain les milieux et les défenseurs affûtaient leurs automatismes suivant les indications de Franck et de Shin. Lothar les observait de loin. Il s’approcha de Pierce alors que celui-ci faisait une pause.

« On présentera deux équipes au tournoi municipal. 

_D’accord. 

_J’ai une proposition pour un match amical samedi prochain, vous prenez ? »

Pierce leva la tête vers le ciel, jeta un regard au joueurs, réfléchit un instant puis répondit : 

« Ils sont forts ?

_Moins que Mac Mulligan mais ils ont finis troisième l’an dernier. »

« Troisième, pensa Pierce, à une victoire de la qualification pour le tournois régional. »

« C’est d’accord. »

            Il revint vers le groupe en marchant normalement, un peu perdu dans ses pensés. Chris l’interpella :

« Alors que se passe-t-il, capitaine ?

_J’ai de bonnes et de mauvaises nouvelles. Tout d’abord, nous jouons samedi un match amical, la mauvaise partie de la nouvelle c’est que nos adversaires ont finis 3ième du dernier tournois municipal. Ensuite, nous allons jouer ce tournoi mais pour cela il nous faut un entraîneur. Enfin, la bonne nouvelle c’est que… euh… mmm… on peut gagner. »

Pierce ne devait jamais savoir ce qu’en pensaient les autres membres du club car Chris l’attrapa par le bras et le força à le suivre en courant vers les vestiaires. Là, il le plaqua contre le mur et lui jeta un regard noir.

« C’est quoi ton idée pour l’entraîneur ?                             

_Quelqu’un que je connais, répondit Pierce calmement.

_Il est bon ?

_Ouais. »

            Il laissa Chris repartir vers les terrains et s’accorda une pause pour se mouiller le visage au lavabo qui se trouvait là. Il se passa de l’eau fraîche sur les yeux pour les refroidir et glissa sa main légèrement humide dans ses cheveux. Il réfléchit le regard perdu dans l’immensité de l’horizon. « Face à Marvery, on aura besoin de nos meilleurs éléments. Je ferais peut-être mieux d’aller les chercher dès maintenant, » songea-t-il.

            Aspidistra monta directement en classe. En passant dans le couloir, elle aperçut quelqu’un qui y entrait, elle n’aurait su dire qui c’était. Elle courut, poussa la porte et tendit le bras vers l’épaule de la personne qui était entrée quelques instants plus tôt.

Shin entra dans la salle de classe. Soudain il se retourna brusquement, il y avait quelqu’un derrière lui, quelqu’un qui avait poussé la porte… Ce mouvement inattendu surprit Aspidistra qui recula de deux pas.

« Que me vaut l’honneur ?

_J’ai apprit une ou deux choses sur toi.

_Qui ne t’ont pas plue ?

_Pas vraiment. En particulier à propos de ta réputation à l’intérieur et à l’extérieur du club : celle-ci est particulièrement horrible comment peux-tu…

_Oderint, dum metuant.<!--[if !supportFootnotes]--><!--[endif]--> »

Elle lui donna une gifle.

« Tu n’es qu’un monstre, je me demande pourquoi je me fatigue à essayer de t’aider ou de te faire entendre raison. »

Elle avança vers sa place tout en l’ignorant.

« Elle a quand même des réactions bizarre, parfois, qu’est que je lui ai fait ? Rien. Alors pourquoi me donne-t-elle une claque ? » pensa-t-il en la regardant partir tout en se massant la joue. « Elle frappe fort. »

            Shin voulu s’établir à une table seul ce matin-là mais le professeur ne l’entendait pas de cette oreille et il fut contraint de revenir à sa place habituelle essuyant au passage quelques quolibets des autres élèves à propos de la rougeur de son teint et de l’éminence d’une rupture pré-matrimoniale. Il déposa son sac, déplaça sa chaise puis s’assit. Il se pencha légèrement vers elle. Elle tourna la tête en soufflant :

« Je n’adresse pas la parole aux cas tératologique de ton espèce. 

_Et moi donc, » se dit-il.