Une montagne s’élève face à moi,
Nulle trace de vie dans cette nature étrange
Et pourtant après de longues heures un son vint à moi
Déroutant tous mes sens, même le plus sage
Il hurle dans ma tête et mon cœur :
« Let somebody dead ! »
Et comme attiré par lui, je marche.
L’odeur enivrante des pins et des fleurs,
L’étrange satisfaction du bonheur retrouvé,
Et l’ignoble sentiment de l’injuste arrogance,
Qui transparaît de la voix, endorment mon esprit
Et pourtant, broyant mes tympans, les paroles
« Let somebody dead ! »
Résonnent aux travers de mes pas, je marche.
La pente est abrupte et difficile sur les monts
« Mais la vie n’était-elle pas ainsi ? »
Me glisse une voix à peine audible
Dans le refrain hystérique de ma psyché.
Le chant fanatique désaxe mon esprit :
« Let somebody dead ! »
Devint l’unique pivot de mes désirs.
Arrivant en haut du sommet
Une camarde assoupis semble m’attendre.
Parvenant jusqu’à elle, sa main m’indique
La paroi du précipice : « Le destin… » souffle-t-elle.
Une dernière fois la lugubre rengaine me glace.
« Let somebody dead ! »