Licmael descendait dans une sombre ruelle de la vieille ville pour regagner sa chambre à l'hôtel du bon plaisir, sur les docks. La nuit était claire, tiède mais sans cette joie particulière des soirs d'été. L'agitation estudiantine manquait dans cette partie de la cité.
« Mais pas l'agitation tout court, » remarquait-il à haute voix alors que deux hommes sortaient de l'ombre pour lui barrer la route.
« La bourse ou la vie ! » Cria l'un d'eux. Cela quoi Licmael répondit en tirant son couteau et une dague.
Les malandrins le jaugèrent avant de faire un pas en avant, il jeta un regard en arrière et aperçu des autres voleurs. Sa retraite étant coupée, il voulut se replier contre un mur à un endroit où la voie formée un coude. Il y avait là une petite porte enfoncée d'environ un mètre dans le mur, il y recula.
Le froid caractéristique de l'acier le mordit au côté. Un brigand était également caché ici réalisait-il trop tard. Alors que la douleur et la sensation d'engourdissement se répandait en lui, une seule pensée jaillit en son esprit : « vivre, je veux vivre, à n'importe quel prix. »
« À n'importe quel prix ? répondit une voix dans sa tête.
- À n'importe quel prix, renchérit-il sans hésiter.
- Je peux t'accorder lundi vers qui devra me permettre de retrouver une enveloppe corporelle, m'obéir et tuer toutes les personnes que je te dirais de tuer. Le promets-tu ?
- Je le promets, hoqueta-t-il, le sang lui montant dans la gorge.
- Si tu réussis je te promets en retour l'amortalité et la jeunesse éternelle.
- Très bien. Dois-tu me posséder, es-tu un démon ?
- Je vais effectivement de posséder, cela facilitera les choses.
- Alors fait le. Possède moi ! hurla-t-il malgré lui.
- Très bien petit humain, ricanait-il. Je ne suis pas d'un démon mais tu ne perdras pas au change. »
Mais Licmael n'écoutait plus. Une sensation de bien-être inexplicable parcourrait. Levant sa dague, il pivota sur son pied droit et trancha la gorge de son adversaire puis il se retourna enfin face aux autres brigantins. D'un coup de coude, les cartels attaquent maladie du premier d'entre eux puis enfonça leurs lignes en percutant un second adversaire qu'il envoya au sol. Il profita de la confusion ou prendre ses jambes à son cou et s'enfuir vers les rues plus animées.
« Rentre dans un temple, lui ordonna l'esprit.
- Un temple ? Pourquoi ?
- Pour te soigner, je doute que tu tiennes encore longtemps dans son état. »
Licmael réprima un juron mais il savait que c'était vrai. Débouchant dans une pièce, il hésita un instant avant de se jeter vers une grande maison rouge d'où provenait une forte odeur de vin, d'encens et de sueur. Il entendit le démon rire dans sa tête.
« Quelque chose à dire ?
- Non, non petit humain, je crois que nous allons nous entendre. »
Licmael fit la moue mais s'abstient de tout commentaire. Il poussa la porte et entra dans une pièce aux lumières tamisées. Il hésita un instant puis s'avança vers ce qui devait être un clerc, ou une prêtresse.
Après quelques pourparlers, il parvint à acheter ce dont il avait besoin : des soins magiques.
Une petite heure plus tard, il sortait et regagner prudemment son habitation : même en bénéficiant de telles attentions, les blessures qu'il avait subies demanderait du repos. Entrant dans la chambre qu'il louait à une vieille femme acariâtre, il alla directement s'allonger sur son lit.
« Maintenant à nous, démon, » pensa-t-il.