posté le 06-11-2011 à 11:21:49

Générique Débat Impolitique version finale

 

 

 

 

 


 
 
posté le 31-10-2011 à 18:31:03

Générique Inpolitique

Radio Campus sur Bordeaux diffuse une émission débat à laquelle j'ai participé vendredi, en discutant avec les habitués nous avons imaginé ce que pourrait être le générique de cette émission.

voici une petite composition bidouillé dans la nuit d'hier, je vous laisse deviné quelles sont les chansons que j'ai allègrement plagié...

 

 

 

 

 


 
 
posté le 01-10-2011 à 16:32:03

Nouvelle été 2011 partie 2

Ils se réveillèrent dans une chambre sale et poussiéreuse, emplie d’affaires défraîchies et présentement inutilisables à moins de passer pour rien la crasse antédiluvienne qui les caractérisait au plus haut point. Une rame de métro passa en trombe à une vingtaine de mètre de la fenêtre faisant trembler légèrement la vitre mais il n’entendit rien.

« Silencieux ton appart, on en oublierait le métro.

-Je l’ai fait insonoriser mieux qu’un studio, comme ça les voisins me laissent tranquille.

- Le bruit ?

- Non, les odeurs.

- T’es super crade quand on y pense.

- Merci du compliment.

- On se lève ?

- T’as un truc à faire ?

- Trouver du boulot, un club où jouer ou un truc dans le genre…

- Du boulot, ce n’est pas la peine pour l’instant, aucune boîte ne te prendra, un club, reconnaissons-le, t’es un has-been sans chanson, sans groupe et sans expérience de la scène depuis une éternité.

- Que n’ai-je écrit mes propres titres quand je partageais mes talents entre Paul McCartney, Mickael Jackson et Sting, fit-il avec un air affligé à moitié ironique.

- « On ne vit plus son passé, seulement les lambeaux de futurs que l’on a la force de se bâtir » disait mon père quand mon bulletin était mauvais et que ma mère me forçait à dire que j’aurais pu faire mieux.

- Fin psychologue en définitive.

- Ouais, j’ai quand même quitté l’école à dix-sept ans sans que ça lui pose de problème de conscience et je suis parti de la maison à dix-huit pour revenir à New York sans qu’il ne me fasse le moindre commentaire…

- Vrai ?

- Bon, je suis parti à minuit, un soir d’orage en descendant la gouttière qui passait le long du mur de la maison à côté de la fenêtre de ma chambre en emportant un jean, deux chemise, un pull, deux paires de chaussettes et un caleçon en plus de ce que je portais, mes économies et un harmonica avec ma carte d’identité et mon diplôme de fin d’étude.

- Comment t’as fait le chemin ?

- Avec ma moto que j’ai d’abord poussée pendant près d’un kilomètre avant d’être sûr que personne ne m’entendrai démarrer.

- Légèrement stressé le môme, dis-moi.

- J’aurais voulu-t-y voire, entre un père ancien militaire rentré handicapé du Viêt-Nam et une mère qui fait plus d’heures au boulot que tout le reste de l’entreprise réuni, le seul point commun entre les deux, c’était qu’ils adoraient passer de bonne nuit de sommeil. »

            Il se releva, s’assit sur le bord du lit puis écarta la couette et se passa ses grandes mains calleuses sur son long visage endormi. Le ciel gris et froid de ce mardi matin poussait à croire que le soleil ne considèrerait pas nécessaire de se lever complètement pour déchirer les moutonneux nuages qui couvraient le cadran d’or de la montre rond traversant le jour dans sa lente course quotidienne. Mick ouvrit la fenêtre et cracha dans la ruelle sombre, il chercha dans un pantalon jeté à ses pieds et tira un paquet de cigarette dont il en prit une et un briquet.

            Il était étrangement beau à cet instant, torse nu, seulement vêtu d’un vieux caleçon qui avait été noir dans une autre vie. Sa barbe noire et ses cheveux long le faisait un peu sembler à un Jim Morrison bouffi par l’alcool, le chagrin et la drogue.

« Tu penses trop Mick, dit-il en allumant aussi une cigarette et en se versant un verre de rhum. Regarde ce ciel, à quoi te fait-il penser ?

- A un ciel gris…

- Et pourquoi pas à un blues. Quelque chose commeça :

« The sun is walking up in the sky,

City’s still sleeping when I go.

I love this sadness feeling,

Like if I come to war.

And now I’m on the road again

Keeping my eyes in the blue sky,

And my dreams in my hearth.

« The days and the nights, going down,

My hands catch the wind and I’m free

And I laugh and I sing to God

Or the others : the times change.

And now I’m on the road again

Keeping my eyes in the blue sky,

And my dreams in my hearth.

 

« But the world changes and you no,

And the system forgets rules,

And rules know the end of this :

Just a beginning of a new start.

And now I’m on the road again

Keeping my eyes in the blue sky,

And my dreams in my hearth. »

- En fonction de ce que nous pensons voir dans le monde qui nous entoure, nos réactions et nos interactions avec celui-ci sont évidemment différentes et notre art l’est tout autant, Mick.

- En fonction de tout ce que nous vivons, notre art diffère, cela a toujours été et cela sera toujours. Je t’accorde que le texte est écoutable mais qu’est-ce que tu comptes jouer derrière ? Un blues en si ?

- En ré, je pense, un peu sur le modèle d’une bossa.

- C’est ça ton idée géniale ? Une bossa ? Avec un texte digne d’un blues ? Je crois mon vieux que tu as définitivement atteint un stade où il n’y a plus qu’une chose qu’il convienne de faire : se restaurer… »

            Parvenir à composer un semblant de petit déjeuner dans la cuisine dérangée par un ouragan de désordre et de mauvaises habitudes, empestant la crasse et la vinasse vinaigrée, releva du travail d’Hercule, le récit homérique en moins et le gin en plus. Des toasts grillés jusqu’à la moelle et des bières conservées au chaud dans un frigidaire débranché depuis longtemps en furent d’ailleurs les éléments centraux. Parler de petit déjeuner était de toute façon quelque peu exagéré compte tenu du fait que le charbon sur lequel ils tentaient d’étaler un peu de beurre leur restait en grande partie entre les doigts et que les aliments comestibles et consommables conservés par Mick dans ses réserves étaient pour la plupart à l’état de liquide et comprenaient, pour une bonne majorité, une forte teneur en alcool. Ils durent se rendre rapidement à l’évidence que si déjeuner il devait y avoir, cela ne se pourrait qu’à l’express condition ou de faire des courses ou de se rendre dans un service de restauration quelconque.
 


 
 
posté le 01-10-2011 à 16:30:38

Nouvelle été 2011 partie 1

« Vous êtes virés. »

Les trois mots claquèrent comme un coup de pistolet dans son esprit.

« Mais… vous ne pouvez pas, c’est…

- Injuste ? Nous n’avons plus les moyens de financer des musiciens de sessions à plein temps. Nous ferons néanmoins sûrement appel à vos talents de multi-instrumentiste et d’auteur-compositeur si l’occasion se présente.

- A l’occasion ? Et qu’est-ce que je vais faire pour vivre et faire vivre ma famille, s’il vous plaît ?

- Euh… vous pourriez trouver un club où vous produire régulièrement en attendant que la situation s’améliore.

- Vous vous foutez de ma gueule ou quoi ! J’ai plus de quarante balais et presque vingt ans de métier dans les pattes, vous pensez vraiment que c’est maintenant qu’il faut que je recommence tout depuis le début ?

- Oui. »

            Il sortit du petit bureau de l’employé en claquant la porte et hésita un instant à faire une visite de courtoisie au grand patron mais considéra qu’au vue de la politesse des agents de sécurité, l’idée n’était sûrement pas la meilleure qu’il ait eue. Il descendit donc l’escalier, salua le standardiste à l’accueil et quitta les établissements de la maison de disque pour laquelle il avait travaillé durant les dix-huit dernières années.

            Il demeura un court moment indécis sur le pas de l’immeuble quant à ce que la situation imposait. Il alluma une cigarette et décida que l’heure était propice à un déjeuner. Il sentit ses cheveux s’alourdir et put s’inquiéter du fait qu’un oiseau eut déféqué sur son cuir chevelu. Il hésita sur la cantine à choisir mais convainc que la journée ne pouvant que difficilement plus mal se terminer qu’elle n’avait commencé, il n’avait aucune raison de ne pas s’en tenir à ses bonnes vieilles habitudes.

            Il venait souvent ici quand il travaillait encore régulièrement en studio avec les autres musiciens de session : Craig, le pianiste, Joe, le guitariste, Jaco, le bassiste, et Butch, le batteur, tous limogés à présent. Une fine équipe de spécialistes des accompagnements disposant chacun d’une carte de visite agrémentée de plus de 10000 chansons enregistrées. Mais la belle époque était terminée, seul le tapin restait à présent…

            Depuis cinq ans, ils étaient dispersés. Et rien ne pouvait permettre de prévoir une quelconque réunion dans un futur proche. Il soupira en regardant les glaçons flotter dans son martini. Un homme vêtu d’un complet gris clair s’approcha et vint s’asseoir en face de lui.

« Je ne vous dérange pas ?

- Je n’attends personne si c’est ce à quoi vous faites référence.

- Très bien, simple question : c’est bien vous qui jouez de la basse dans le film sur les Runaways ?

- Oui.

- Très bien, Larry DeMerit, avocat, ceci– il lui tendit une enveloppe – est une demande de divorce remise devant témoin, fit-il en indiquant un collègue. Bonne journée. »

            Ce n’était pas seulement une mauvaise journée, c’était sûrement la pire journée de sa vie… Du moins, à la lumière des évènements récents l’une des pires avec le jour de son mariage et celui de sa première rencontre avec ses beaux-parents.

« Dure journée ? demanda le patron en le voyant sortir son portefeuille.

- J’ai connu mieux, lâcha-t-il.

- Ça nous arrive tous. »

            La bonhomie chaleureuse, sucrée et réconfortante du tenancier l’exaspérait au plus haut point. Il acquiesça d’un grognement et sortit dans la rue. Une brise légère mais fraîche lui rappela que la belle saison s’achevait et il remonta son col, il bruinait. Il fixa le soleil qui perçait au travers des nuages et soupira.

« Même le plus noir nuage à toujours sa franche d’or ? » pensa-t-il.

Une voiture passa alors et l’inonda en roulant dans une flaque. Il se retrouva trempé jusqu’aux os et d’une humeur massacrante.

Le reste de la journée se déroula d’une façon somme toute identique, il avait la désagréable impression que l’ensemble de son monde s’écroulait : sa femme avait vidé le compte joint avant de partir, il ne lui restait donc que les 10000$ que la maison de disques avait été obligée de lui verser pour rompre son contrat à l’amiable, et le Shaq venait d’annoncer sa retraite alors que le Heat menait en final face aux Mavs. L’enfer en définitive ne lui apparaissait plus si effroyable. « L’enfer, c’est les autres… » disait un philosophe lui semblait-il.

Trouver une chambre d’hôtel pour la nuit puis un appartement abordable pour quelque temps fut en définitive une tâche grandement simplifiée par une rencontre d’une rare opportunité : Mick, ingénieur du son et producteur qui avait commencé en même temps que lui dans la même boîte. A cet instant, l’ancien bidouilleur de génie, qui l’avait, pour la première fois, fait jouer tout un blues à coup de distorsions étirées jusqu’à l’extrême et de picking rageur, capable de griller un ampli en le perçant pour obtenir les vrombissements d’un bombardier avec une basse et une pédale d’effet, ressemblait à une baleine échouée sur les rochers froids et noirs d’une plage grise et triste embrumée dans un le « smog » matinal. Une bouteille de rhum à moitié vide devant lui et verre à moitié plein dans la main, il tanguait lentement contre le comptoir du bar au rythme de quelque jazz oublié sonnant un peu comme un slow dansé sans partenaire.

« Que fais-tu ici ?

-Je bois, répondit-il après un silence sans quitter son verre des yeux.

- Je vois mais tu n’as pas une femme et un bout de chou t’attendant à la maison ou un boulot te retenant au bureau ?

- Ma fille est plongée dans un coma artificiel depuis qu’un connard ivre ne l’a pas vue traversée à la sortie de son école, ma femme est partie avec mon assistant et ma boîte de prod’ m’a remercié parce que cet imbécile fait le même boulot pour deux fois moins par mois, il engloutit une grande rasade de rhum et sembla s’émouvoir de voir que son verre se vidait de manière inquiétante.

- Donnez-moi un verre patron et toi donne-moi à boire.

- T’as perdu qui ? Ou quoi ?

- Comme toi. »

            Qui lança au milieu de la torpeur alcoolisée de cette soirée de débauche mélancolique l’idée saugrenue mais tellement motivante et créatrice d’énergies insoupçonnées que celle de se relancer dans le seul métier en rapport avec la musique qu’ils n’avaient plus réellement exercé depuis des années : composer, écrire, créer… ? Nul ne s’en souvient maintenant : est-ce un des troublions, le patron ou la serveuse trop à l’étroit dans sa minijupe taille 32 et son débardeur vert fluo – au demeurant horrible – mais à l’oreille bienveillante et aux sages conseils. Peu de choses ressortirent en définitive de cette nuit oubliée dans les vapes obscures du rhum, du whiskey et du gin, seule une chanson fut au final improvisée sur le chemin de l’appartement de Mick. Alors qu’ils marchaient à reculons, titubant l’un contre l’autre le long des trottoirs désertés de la ville endormie, ils beuglaient à tue-tête :

« Baby, oh baby !

What do you want to do ?

What do you need today ?

What do you want this night ?

Oh baby !

 

« Night is  night,

And I need a woman

To love her, to hug her.

Oh !Oh ! I need a woman !

Oh baby ! »
 


 
 
posté le 03-07-2011 à 14:56:05

In my life by the Beatles

 
There are places I'll remember
All my life
Though some have changed
Some forever
Not for better
Some have gone and some remain
All these places have their moments
With lovers and friends
I still can recall
Some are dead and some are living
In my life
I've loved them all

But if all these friends and lovers
There is no one
Compares with you
And these memories
Lose their meaning
When I think of love
As something new

Though I know I'll never lose affection
For people and things that went before
I know I'll often stop and think about them
In my life
I love you more

Though I know I'll never lose affection
For people and things that went before
I know I'll often stop and think about them
In my life
I love you more
In my life
I love you more
 
traduction :
Il y a des endroits que je me rappellerai
Toute ma vie
Quoique certains aient changé
Certains pour toujours
Pas en mieux
Certains disparaissent et certains restent
Tous ces endroits ont leurs moments
Avec des amants et des amis
Je peux toujours me rappeler
Certains sont morts et certains vivent
Dans ma vie
Je les ai tous aimés

Mais de tous ces amis et amants
Il n'y a personne
Comparé avec vous
Et avec ces mémoires
Qui perd sa signification
Quand je pense à l'amour
Comme quelque chose de nouveau

Quoique je sache que je ne perdrai jamais d'affection
Pour les gens et les choses qui sont allées auparavant
Je sais que je m'arrêterai souvent et leur penserai
Dans ma vie
Je vous aime plus

Quoique je sache que je ne perdrai jamais d'affection
Pour les gens et les choses qui sont allées auparavant
Je sais que je m'arrêterai souvent et leur penserai
Dans ma vie
Je vous aime plus
Dans ma vie
Je vous aime plus
 


 
 
 

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