Hoy
en mi ventana brilla el sol
Y el corazon
Se pone triste
contemplando la ciudad
Porque te vas.
Como cada noche
desperté,
Pensando en ti,
Y en mi reloj todas las horas vi
pasar
Porque te vas.
Todas las promesas de mi amor
Se
iran contigo.
Me olvidaras, me olvidaras.
Junto a la estacion
lloraré
Igual que un nino
Porque te vas, porque te vas,
porque
te vas, porque te vas.
Bajo la penumbra de un farol
Se
dormiran
Todas las cosas que quedaron por decir,
Se
dormiran.
Junto a las manillas de un reloj
Esperaran.
Todas
las horas que quedaron por vivir,
Esperaran.
Todas las
promesas de mi amor
Se iran contigo.
Me olvidaras, me
olvidaras.
Junto a la estacion lloraré
Igual que un
nino
Porque te vas, porque te vas,
porque te vas, porque te
vas.
Todas las promesas de mi amor
Se iran contigo.
Me
olvidaras, me olvidaras.
Junto a la estacion lloraré
Igual que
un nino
Porque te vas, porque te vas.
Todas las promesas de
mi amor
Se iran contigo.
Me olvidaras, me olvidaras.
Junto a
la estacion lloraré
Igual que un nino
Porque te vas, porque te
vas,
porque te vas, porque te vas.
Jeanette
Aujourd'hui
à ma fenêtre brille le soleil
Et mon coeur
S'attriste en
contemplant la ville
Parce que tu pars.
Comme chaque nuit
désespérée,
Je pense à toi,
A mon réveil toutes les heures
s'en vont
Parce que tu pars.
Toutes les promesses de mon
amour
S'en iront avec toi.
Tu m'oublieras, tu m'oublieras.
A
la gare je pleurerai
Comme un enfant
Parce que tu pars, parce
que tu pars,
parce que tu pars, parce que tu pars.
Sous
l'ombre d'un lampadaire
S'endormiront
Toutes les choses qui
restaient à dire,
S'endormiront.
Aux matins d'un
réveil
J’espérerai.
Toutes les heures qui resterons à
vivre,
J’espérerai.
Toutes les promesses de mon
amour
S'en iront avec toi.
Tu m'oublieras, tu m'oublieras.
A
la gare je pleurerai
Comme un enfant
Parce que tu pars, parce
que tu pars,
parce que tu pars, parce que tu pars.
Toutes
les promesses de mon amour
S'en iront avec toi.
Tu m'oublieras,
tu m'oublieras.
A la gare je pleurerai
Comme un enfant
Parce
que tu pars, parce que tu pars.
Toutes les promesses de mon
amour
S'en iront avec toi.
Tu m'oublieras, tu m'oublieras.
A
la gare je pleurerai
Comme un enfant
Parce que tu pars, parce
que tu pars,
parce que tu pars, parce que tu pars.
Percé
jusques au fond du coeur
D'une atteinte imprévue aussi bien que
mortelle,
Misérable vengeur d'une juste querelle,
Et
malheureux objet d'une injuste rigueur,
Je demeure immobile, et
mon âme abattue
Cède au coup qui me tue.
Si près de voir mon
feu récompensé, ô Dieu, l'étrange peine !
En cet affront mon
père est l'offensé,
Et l'offenseur le père de Chimène !
Que
je sens de rudes combats !
Contre mon propre honneur mon amour
s'intéresse :
Il faut venger un père, et perdre une
maîtresse.
L'un m'anime le coeur l'autre retient mon bras.
Réduit
au triste choix ou de trahir ma flamme,
Ou de vivre en infâme,
Des
deux côtés mon mal est infini.
ô Dieu, l'étrange peine
!
Faut-il laisser un affront impuni ?
Faut-il punir le père de
Chimène ?
Père,
maîtresse, honneur, amour
Noble et dure contrainte, aimable
tyrannie,
Tous mes plaisirs sont morts, ou ma gloire ternie.
L'un
me rend malheureux, l'autre indigne du jour.
Cher et cruel espoir
d'une âme généreuse,
Mais ensemble amoureuse,
Digne ennemi
de mon plus grand bonheur
Fer qui causes ma peine,
M'es-tu donné
pour venger mon honneur ?
M'es-tu donné pour perdre ma Chimène
?
Il vaut mieux courir au trépas.
Je dois à ma maîtresse aussi
bien qu'à mon père ;
J'attire en me vengeant sa haine et sa
colère ;
J'attire ses mépris en ne me vengeant pas.
À mon
plus doux espoir l'un me rend infidèle,
Et l'autre indigne
d'elle.
Mon mal augmente à le vouloir guérir ;
Tout redouble
ma peine.
Allons, mon âme ; et puisqu'il faut mourir,
Mourons
du moins sans offenser Chimène.
Mourir
sans tirer ma raison !
Rechercher un trépas si mortel à ma
gloire !
Endurer que l'Espagne impute à ma mémoire
D'avoir
mal soutenu l'honneur de ma maison !
Respecter un amour dont mon
âme égarée
Voit la perte assurée !
N'écoutons plus ce
penser suborneur,
Qui ne sert qu'à ma peine.
Allons, mon bon,
sauvons du moins l'honneur
Puisqu'après tout il faut perdre
Chimène.
Oui,
mon esprit s'était déçu.
Je dois tout à mon père avant qu'à
ma maîtresse:
Que je meure au combat, ou meure de tristesse,
Je
rendrai mon sang pur comme je l'ai reçu.
Je m'accuse déjà de
trop de négligence ;
Courons à la vengeance ;
Et tout honteux
d'avoir tant balancé,
Ne soyons plus en peine,
Puisqu'aujourd'hui
mon père est l'offensé,
Si l'offenseur est père de Chimène.
Pierre Corneille
Voilà
les feuilles sans sève
Qui tombent sur le gazon,
Voilà le
vent qui s'élève
Et gémit dans le vallon,
Voilà l'errante
hirondelle .
Qui rase du bout de l'aile :
L'eau dormante des
marais,
Voilà l'enfant des chaumières
Qui glane sur les
bruyères
Le bois tombé des forêts.
L'onde n'a plus le
murmure ,
Dont elle enchantait les bois ;
Sous des rameaux sans
verdure.
Les oiseaux n'ont plus de voix ;
Le soir est près de
l'aurore,
L'astre à peine vient d'éclore
Qu'il va terminer
son tour,
Il jette par intervalle
Une heure de clarté
pâle
Qu'on appelle encore un jour.
L'aube n'a plus de
zéphire
Sous ses nuages dorés,
La pourpre du soir expire
Sur
les flots décolorés,
La mer solitaire et vide
N'est plus
qu'un désert aride
Où l'oeil cherche en vain l'esquif,
Et sur
la grève plus sourde
La vague orageuse et lourde
N'a qu'un
murmure plaintif.
La brebis sur les collines
Ne trouve plus
le gazon,
Son agneau laisse aux épines
Les débris de sa
toison,
La flûte aux accords champêtres
Ne réjouit plus les
hêtres
Des airs de joie ou d'amour,
Toute herbe aux champs est
glanée :
Ainsi finit une année,
Ainsi finissent nos jours
!
C'est la saison où tout tombe
Aux coups redoublés des
vents ;
Un vent qui vient de la tombe
Moissonne aussi les
vivants :
Ils tombent alors par mille,
Comme la plume
inutile
Que l'aigle abandonne aux airs,
Lorsque des plumes
nouvelles
Viennent réchauffer ses ailes
A l'approche des
hivers.
C'est
alors que ma paupière
Vous vit pâlir et mourir,
Tendres
fruits qu'à la lumière
Dieu n'a pas laissé mûrir !
Quoique
jeune sur la terre,
Je suis déjà solitaire
Parmi ceux de ma
saison,
Et quand je dis en moi-même :
Où sont ceux que ton
coeur aime ?
Je regarde le gazon.
Leur
tombe est sur la colline,
Mon pied la sait ; la voilà !
Mais
leur essence divine,
Mais eux, Seigneur, sont-ils là ?
Jusqu'à
l'indien rivage
Le ramier porte un message
Qu'il rapporte à
nos climats ;
La voile passe et repasse,
Mais de son étroit
espace
Leur âme ne revient pas.
Ah
! quand les vents de l'automne
Sifflent dans les rameaux
morts,
Quand le brin d'herbe frissonne,
Quand le pin rend ses
accords,
Quand la cloche des ténèbres
Balance ses glas
funèbres,
La nuit, à travers les bois,
A chaque vent qui
s'élève,
A chaque flot sur la grève,
Je dis : N'es-tu pas
leur voix?
Du moins si leur voix si pure
Est trop vague
pour nos sens,
Leur âme en secret murmure
De plus intimes
accents ;
Au fond des coeurs qui sommeillent,
Leurs souvenirs
qui s'éveillent
Se pressent de tous côtés,
Comme d'arides
feuillages
Que rapportent les orages
Au tronc qui les a portés
!
C'est une mère ravie
A ses enfants dispersés,
Qui
leur tend de l'autre vie
Ces bras qui les ont bercés ;
Des
baisers sont sur sa bouche,
Sur ce sein qui fut leur couche
Son
coeur les rappelle à soi ;
Des pleurs voilent son sourire,
Et
son regard semble dire :
Vous aime-t-on comme moi ?
C'est
une jeune fiancée
Qui, le front ceint du bandeau,
N'emporta
qu'une pensée
De sa jeunesse au tombeau ;
Triste, hélas !
dans le ciel même,
Pour revoir celui qu'elle aime
Elle revient
sur ses pas,
Et lui dit : Ma tombe est verte !
Sur cette terre
déserte
Qu'attends-tu ? Je n'y suis pas !
C'est un ami de
l'enfance,
Qu'aux jours sombres du malheur
Nous prêta la
Providence
Pour appuyer notre cœur ;
Il n'est plus ; notre âme
est veuve,
Il nous suit dans notre épreuve
Et nous dit avec
pitié :
Ami, si ton âme est pleine,
De ta joie ou de ta
peine
Qui portera la moitié ?
C'est
l'ombre pâle d'un père
Qui mourut en nous nommant ;
C'est une
soeur, c'est un frère,
Qui nous devance un moment ;
Sous notre
heureuse demeure,
Avec celui qui les pleure,
Hélas ! ils
dormaient hier !
Et notre coeur doute encore,
Que le ver déjà
dévore
Cette chair de notre chair !
L'enfant dont la mort
cruelle
Vient de vider le berceau,
Qui tomba de la mamelle
Au
lit glacé du tombeau ;
Tous ceux enfin dont la vie
Un jour ou
l'autre ravie,
Emporte une part de nous,
Murmurent sous la
poussière :
Vous qui voyez la lumière,
Vous souvenez-vous de
nous ?
Ah
! vous pleurer est le bonheur suprême
Mânes chéris de quiconque
a des pleurs !
Vous oublier c'est s'oublier soi-même
:
N'êtes-vous pas un débris de nos coeurs ?
En
avançant dans notre obscur voyage,
Du doux passé l'horizon est
plus beau,
En deux moitiés notre âme se partage,
Et la
meilleure appartient au tombeau !
Dieu
du pardon ! leur Dieu ! Dieu de leurs pères !
Toi que leur bouche
a si souvent nommé !
Entends pour eux les larmes de leurs frères
!
Prions pour eux, nous qu'ils ont tant aimé !
Ils
t'ont prié pendant leur courte vie,
Ils ont souri quand tu les as
frappés !
Ils ont crié : Que ta main soit bénie !
Dieu, tout
espoir ! les aurais-tu trompés ?
Et
cependant pourquoi ce long silence ?
Nous auraient-ils oubliés
sans retour ?
N'aiment-ils plus ? Ah ! ce doute t'offense !
Et
toi, mon Dieu, n'es-tu pas tout amour ?
Mais, s'ils parlaient
à l'ami qui les pleure,
S'ils nous disaient comment ils sont
heureux,
De tes desseins nous devancerions l'heure,
Avant ton
jour nous volerions vers eux.
Où vivent-ils ? Quel astre, à
leur paupière
Répand un jour plus durable et plus doux
?
Vont-ils peupler ces îles de lumière ?
Ou planent-ils entre
le ciel et nous ?
Sont-ils
noyés dans l'éternelle flamme ?
Ont-ils perdu ces doux noms
d'ici-bas,
Ces noms de soeur et d'amante et de femme ?
A ces
appels ne répondront-ils pas ?
Non, non, mon Dieu, si la
céleste gloire
Leur eût ravi tout souvenir humain,
Tu nous
aurais enlevé leur mémoire ;
Nos pleurs sur eux couleraient-ils
en vain ?
Ah
! dans ton sein que leur âme se noie !
Mais garde-nous nos places
dans leur coeur ;
Eux qui jadis ont goûté notre
joie,
Pouvons-nous être heureux sans leur bonheur ?
Étends
sur eux la main de ta clémence,
Ils ont péché; mais le ciel est
un don !
Ils ont souffert; c'est une autre innocence !
Ils ont
aimé; c'est le sceau du pardon !
Ils furent ce que nous
sommes,
Poussière, jouet du vent !
Fragiles comme des
hommes,
Faibles comme le néant !
Si leurs pieds souvent
glissèrent,
Si leurs lèvres transgressèrent
Quelque lettre
de ta loi,
Ô Père! ô juge suprême !
Ah ! ne les vois pas
eux-mêmes,
Ne regarde en eux que toi !
Si tu scrutes la
poussière,
Elle s'enfuit à ta voix !
Si tu touches la
lumière,
Elle ternira tes doigts !
Si ton oeil divin les
sonde,
Les colonnes de ce monde
Et des cieux chancelleront :
Si
tu dis à l'innocence :
Monte et plaide en ma présence !
Tes
vertus se voileront.
Mais toi, Seigneur, tu possèdes
Ta
propre immortalité !
Tout le bonheur que tu cèdes
Accroît ta
félicité !
Tu dis au soleil d'éclore,
Et le jour ruisselle
encore !
Tu dis au temps d'enfanter,
Et l'éternité
docile,
Jetant les siècles par mille,
Les répand sans les
compter !
Les mondes que tu répares
Devant toi vont
rajeunir,
Et jamais tu ne sépares
Le passé de l'avenir ;
Tu
vis ! et tu vis ! les âges,
Inégaux pour tes ouvrages,
Sont
tous égaux sous ta main ;
Et jamais ta voix ne nomme,
Hélas !
ces trois mots de l'homme :
Hier, aujourd'hui, demain !
Ô
Père de la nature,
Source, abîme de tout bien,
Rien à toi ne
se mesure,
Ah ! ne te mesure à rien !
Mets, à divine
clémence,
Mets ton poids dans la balance,
Si tu pèses le
néant !
Triomphe, à vertu suprême !
En te contemplant
toi-même,
Triomphe en nous pardonnant !
Alphonse de Lamartine
O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.
O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up — for you the flag is flung — for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon'd wreaths — for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning
Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You've fallen cold and dead.
My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won
Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.
Walt Whitman
O Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé
Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée
Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte,
Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.
Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
O les gouttes rouges qui saignent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu, froid et sans vie.
O Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.
Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,
Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde,
Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent:
Ici, Capitaine ! Cher père !
Ce bras passé sous ta tête,
C'est un rêve que sur le pont
Tu es étendu, froid et sans vie.
Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles;
Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls ni volonté.
Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.
De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.
O rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d'un pas lugubre,
J'arpente le pont où gît mon capitaine,
Étendu, froid et sans vie.
Ils
étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres,
tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de
leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient
vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que
des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès
que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient
jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du
temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien
de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas
de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou
Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres
ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement
ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du
voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils
essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs
bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du
haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En
regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à
leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots
n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons
d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et
qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est
de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine,
aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les
twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous
étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres,
tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos
ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et
cent
Jean Ferrat
Commentaires