Már egy hete csak a mamára
gondolok mindig, meg-megállva.
Nyikorgó kosárral ölében,
ment a padlásra, ment serényen.
Én még őszinte ember voltam,
ordítottam, toporzékoltam.
Hagyja a dagadt ruhát másra.
Engem vigyen föl a padlásra.
Csak ment és teregetett némán,
nem szidott, nem is nézett énrám
s a ruhák fényesen, suhogva,
keringtek, szálltak a magosba.
Nem nyafognék, de most már késő,
most látom, milyen óriás ő -
szürke haja lebben az égen,
kékítőt old az ég vizében.
Attila József
1934. okt.
Maman
Maman depuis huit jours déjà
M'arrête en songe à chaque pas.
Je vois le linge et le panier
Montant, grinçant vers le grenier.
J'étais un être fruste encor
Et piaffant dur et criant fort.
J'emplissais de moi ses oreilles :
"Moi, je veux être la corbeille!"
Mais que je pleure ou que je crie,
Mot, ni regard, ni gronderie :
La corbeille et le linge ailé,
Luisants, sans moi, s'en sont allés.
Je me tairai : il est trop tard.
Gigantesque dans mon regard,
Cheveux gris en haut du ciel pur,
Elle met au bleu tout l'azur.
J'ai cessé mon labeur
vers trois heures après minuit.
Je me suis couché, mais la tête, ce moteur
cliquetait sans répit dans sa vapeur.
Je me suis tourné, puis retourné dans le lit,
mais le sommeil m'a fui.
Je l'appelais pourtant, en comptant jusqu'à cent,
par des banalités, par des médicaments.
Mes mots me regardaient avec ferveur.
Mes cigarettes excitaient mon cœur.
Puis le café aussi, et tout. Eh bien, ça va,
Je vais donc me lever, tant pis.
En chemise de nuit, je ferai les cent pas.
Tout autour, la famille. Notre nid.
Bouches qu'un miel de rêve emplit.
Je titube comme un ivre – et alors
je jette par hasard un coup d'œil au-dehors.
Où commencer ? Voyons, tu connais bien
ma maison, non? Et si tu te souviens
de ma chambre à coucher,
tu dois savoir aussi
à quel point à cette heure, vue d'ici,
elle est déserte, minable, oubliée,
la rue Logodi où je vis.
On voit jusqu'au fond des logis.
Chaque homme gît,
autant de quilles renversées
touchant dans leur propre esprit qui leur joue des tours,
car ils sont tous comme gommés
dans l'anémie de tous les jours.
A côté de leurs lits,
leurs souliers, leurs habits.
Enfermés comme dans quelque boîte, ces gens
rêvassent au jour d'embellir l'appartement ;
pourtant, si l'on croit aux images,
toute demeure est une cage.
On entend le tic-tac d'un réveille-matin
qui boite longtemps puis déclenche enfin
son vacarme strident :
« Lève-toi, le réel t'attend ! »
La maison, elle aussi, bêtement, tel un mort,
comme elle le fera au siècle prochain, dort.
Et si elle s'écroule, qui saurait voyant en son centre l'ivraie,
qu'elle était notre abri et pas un poulailler ?
Mais ce qu'on voit, ami, ce qu'on voit dans les cieux !
Tout y est lumineux et somptueux,
fidèle et solide et tremblant de feux.
Le firmament
est toujours la voûte d'antan,
comme le couvre-pieds bleu de maman
ou bien la tache d'encre sur mon cahier blanc;
et les astres dont l'âme
respire et doucement enflamme
la nuit paisible qui précède
l'hiver, nuit encore tiède,
ces astres qui, de leur ineffable lointain,
ont vu marcher l'armée des Phéniciens
me voient maintenant, moi qui devais naître
en ce pays et qui me tiens à ma fenêtre.
Je ne sais plus ce qui m'a pris:
je croyais entendre d'ailes le bruit,
et s'est penchée vers moi mon enfance depuis
longtemps ensevelie.
J'observais des heures durant
les merveilles de la voûte céleste,
mais déjà le jour s'annonçait à l'Est
et les étoiles brillaient en tremblant
sous l'haleine du vent
tandis que très-très loin,
un immense faisceau rayonnant: le matin
éclairait le portail d'un céleste château,
qui s'est ouvert soudain, et le faisceau
s'enflammait et quelque chose ondulait,
les hôtes s'en allaient,
la nuit du bal glissait dans la pénombre
de quelque profondeur plus sombre.
Mais le proche était plein de feux,
l'amphitryon fit ses adieux,
ce noble maître de céans,
de tous ces festins le géant,
puis tintement et brouhaha,
puis des chuchotements tout bas,
comme quand les bals se terminent
et les valets appellent les berlines.
Ensuite dégoulinement
lointain et lent
d'un voile de dentelles, ruisseau de diamants
venant
de la pénombre, et puis, en bleu, la pèlerine
de quelque belle avec sur la poitrine
une splendide pierre fine
qui l'illumine
ainsi que la paix claire et tout le bleu
de l'au-delà pâle des cieux ;
ou est-ce un ange qui, chaste et suprême,
fixe dans ses cheveux
quelque diadème ?
Femme qui vient de se jeter
comme en rêve, sans ton ni son,
au fond de son
landau léger
pour avec un sourire coquet s'éloigner ?
Quel carnaval! Les fers des chevaux qui s'élancent
vers une Voie Lactée tout en magnificence,
étincellent, tandis que pleuvent tout en or
des confettis sur les calèches de l'aurore.
Je restais bouche bée,
et, saisi de bonheur, ne cessais de crier :
il y a chaque nuit, au ciel, un bal de fées.
Et c'est alors que j'ai compris
le secret sacré qu'à la fin des nuits
les fées du firmament regagnent leurs logis
sur les grands boulevards de l'infini.
Et toi? – me suis-je dit. – Et toi ?
Quelles fables usées cherchais-tu ici-bas ?
De quelles putains étais-tu la proie ?
Quel manuscrit t'était si important
Que tu laisses écouler tant de temps
sans voir ce bal que maintenant
tu aperçois ?
Cinquante années ont fui,
j'en suis tout ébahi,
que de morts parmi mes amis !
Mais tous ces célestes voisins,
depuis toujours de mes pleurs les témoins,
sont bien vivants et scintillent ici.
Bref, je dois l'avouer: en homme qui fléchit
je me suis incliné pour dire un grand merci.
Malgré qu'il n'y ait rien pour attirer ma foi
et que je sois sommé de partir une fois,
Je fis de mon cœur raide une corde tendue
et me mis à chanter vers l'azur, vers les nues,
vers l'Être qui se cache et demeure introuvable
et que je ne verrai ni vivant ni cadavre.
Oui, ami: à l'âge où les muscles se desserrent,
je crois qu'en titubant dans la poussière,
sur des glèbes, parmi un tas d'âmes déchues,
je fus quand-même l'hôte, sur la terre,
d'un très haut Seigneur inconnu.
Dezső Kosztolányi
Car tous alors seront abandonnés.
Séparés, et cieux et niches de chiens
et terres déchues de la fin du monde,
à tout jamais séparés leurs silences.
Fuyant dans l'air, une légion d'oiseaux.
Et nous verrons se lever le soleil,
muet comme une pupille démente
et comme un animal qui guette, calme.
Mais veillant dans l'exil, car que je dorme,
il ne faut pas pendant cette nuit-là,
à tous vents, comme avec toutes ses feuilles,
je vais et parle ainsi que la nuit l'arbre :
Connaissez-vous le cortège des ans,
des ans passant sur les terres plissées ?
Et ce qui fuit, comprenez-vous ses rides,
connaissez-vous ma main au dos meurtri ?
Savez-vous le nom de l'orphelinage ?
Et savez-vous, sous ses sabots fourchus,
sous ses pieds membraneux, quelle douleur
foule ici l'éternelle obscurité ?
La nuit, le froid, le trou, tournée de biais,
la tête de forçat, connaissez-vous
les mangeoires gelées, et la souffrance
du monde profond, la connaissez-vous ?
Le soleil s'est levé.
Sur l'infrarouge du ciel irrité, des arbres nains sombres.
Ainsi je pars. Face à la nuit dernière,
Un homme marche en silence. Il n'a rien,
il da que son ombre. Il n'a que sa canne.
Et que ses vêtements de prisonnier.
2
C'est donc pour ça que j'appris à marcher!
Pour ces pas tardifs, pour ces pas amers.
Puis ce sera le noir, la nuit de boue
sur moi deviendra pierre et les yeux clos,
je continuerai à voir ce cortège,
ces arbustes fiévreux, ces branches.
Forêt naine et torride et feuille à feuille.
Le paradis jadis était ici.
Mi-sommeil, douleur qui se renouvelle:
entendre ses arbres géants !
Revenir chez moi, faire enfin retour,
comme il a fait lui aussi dans la Bible.
Sur le sol de la cour mon ombre horrible.
Silence usé, vieux parents à demeure.
Les voilà déjà, déjà ils appellent,
déjà pleurant, embrassant, vacillant.
L'ordre ancestral me refait sien.
Pleines de vent, je m'accoude aux étoiles.
Si je pouvais enfin te parler, toi que tant j'aimais.
Année après année, sans que pourtant je me lasse de dire
ce que pleure un enfant entre les planches,
l'espoir déjà sur le point d'étouffer
que je vais venir et vais te trouver.
Dans ma gorge bat ta proximité.
Je tremble comme un animal sauvage.
Ces mots à toi, qui sont l'humain langage,
ne sont pas miens. Il y a des oiseaux
qui le cœur déchiré à présent fuient
sous le ciel, sous le ciel en flammes. Cages
immobiles brûlant et, plantées droit
dans les champs à blanc, planches orphelines.
Je ne comprend pas, moi, l'humain langage,
ta langue à toi, je ne la parle pas.
Mots sans patrie et mes mots plus encore !
je n'ai même pas de mots.
Poids terrible
à travers les airs s'écroulant,
le corps d'une tour élève sa voix.
Tu n'es nulle part. Que le monde est vide.
Un siège, un pliant oublié dehors.
Sur les cailloux coupants mon ombre tinte.
Las je suis. Et raideur sortant de terre.
3
Dieu voit, je me tiens debout au soleil.
Sur la pierre et l'enceinte il voit mon ombre.
Il voit se tenir sans qu'elle respire
mon ombre debout dans l'étau sans air.
Je serais d'ici là ainsi que pierre ;
plis morts, dessin fait de milliers d'entailles,
pleine poignée de détritus,
ainsi la face d'ici là des créatures.
Et sur la face, au lieu des pleurs, des rides,
fossé ruisselant, ruisselant et vide.
János Pilinszky
Sur
une pierre au bord du fleuve assis,
je vis voguer l’écorce d’un
melon.
A peine j’entendis, plongé dans mes soucis,
l’écume
papoter, et se taire le fond.
Tel jailli de mon cœur d’un seul
élan,
le Danube allait, trouble, sage et grand.
Tels
des muscles à leur tâche attelés
quand l’homme martèle,
maçonne ou lime,
se retendait, avant de s’épuiser,
chaque
remous et chaque vague infime.
Comme maman, me berçait l’eau
tranquille
et lavait la lessive d’une ville.
La
pluie commence, quelques gouttes rares,
puis cesse par manque de
conviction.
Pourtant tel d’une grotte on fixe son regard
sur
une longue pluie, je scrutai l’horizon.
Autrefois si coloré, le
passé
pleuvait, fané, sans plus vouloir cesser.
Le
Danube coulait. Et comme des enfants
dans le giron d’une mère
féconde
à l’esprit absent, jouaient sagement
et réjouies
me souriaient les ondes.
Le flot du temps les faisait
vaciller,
immense cimetière aux stèle descellées.
2
Voilà
cent fois mille ans que je contemple
ce qui soudain se révèle à
mes yeux.
Un seul instant clôt du temps tout
l’ensemble
qu’observent avec moi cent mille aïeux.
Je
vois ce qu’ils n’ont pas pu voir jadis
pris par le labour,
l’amour et la guerre;
mais ce que ne peut voir leur
petit-fils,
ce sont eux qui le voient, n’étant plus que
matière.
Tels
chagrin et joie, nous nous connaissons.
Le passé me revient; leur
dû, c’est le présent.
Nous écrivons des vers: ils tiennent
mon crayon,
moi, je me souviens d’eux, et en moi je les sens.
3
Ma
mère était Coumane, et j’avais comme père
un Siculo-Roumain –
ou roumain tout entier?
J’aimais les douces bouchées de ma
mère;
de père, les bouchées de vérité.
Mes gestes vivent
leurs enlacements.
Parfois, cela me remplit de tristesse,
étant
moi-même issu de cet effacement.
A moi – “Tu verras, sans
nous… –” ils s’adressent.
Ils
s’adressent à moi, car déjà je suis eux;
c’est ainsi que
moi, faible, je puis être
non seulement fort, mais plus que
nombreux:
depuis la nuit des temps, tous mes ancêtres.
Je suis
l’Aïeul qui en des descendants se brise:
heureux, je deviens
mon père et ma mère
qui à leur tour en moitié se divisent:
en
Un plein d’âme ainsi je prolifère.
Je
suis tout l’Univers – tout ce qu’il pouvait être:
les
nations ennemies, chaque tribu.
Avec les vainqueurs morts, je
refais leur conquête
et souffre du supplice des vaincus.
Árpád,
Zalán… Les guerres des ancêtres…
Mongols et Turcs, Slovaques
et Roumains
sont réunis dans ce cœur dont la dette
est un
futur serein – Hongrois contemporains!
… Je
veux travailler. Il est suffisant,
ce combat pour qu’on avoue le
passé.
Du Danube qui est futur, passé, présent,
les doux
flots ne cessent de s’embrasser.
La mémoire dissout en une paix
posthume
les luttes acharnées de nos aïeux.
Régler enfin nos
affaires communes,
c’est notre devoir. Et ce n’est pas peu.
1
Me voici sur ce rocher scintillant.
La brise légère
Du jeune été s'élève de la terre
Comme la chaleur d’un souper charmant.
J’habitue mon cœur au silence, et vraiment,
Ce n’est pas très difficile...
Ce qui s’est évanoui se rassemble autour de moi,
Ma tête s’incline, et mes doigts
S’abandonnent, dociles.
Je contemple la crinière des monts.
Chaque fleur qui frissonne
Fait vibrer l’éclat de ton front.
Sur la route, personne, personne...
Je vois ta robe
Flotter au vent;
Sous les frêles branches,
Je vois ta chevelure qui se penche
Et de tes seins le doux tressaillement;
Puis, de la rivière Szinva, qui va courant,
Je vois de nouveau surgir
Sur les petits galets de tes dents
Un féerique sourire.
2
Oh combien je t’aime, toi
Qui as réussi à faire parler à la fois
La solitude intrigante, capable,
Aux tréfonds même du cœur, de fomenter des cabales,
Et l’univers tout entier!
Toi qui, telle une cascade fuyant son propre fracas,
Me quittes pour continuer ton cours sans hâter le pas,
Tandis que moi, demeuré sur les cimes de ma vie,
Face aux lointains, je crie
En continuant de me débattre:
“Je t’aime, ô ma douce marâtre!”
3
Je t’aime comme l’enfant aime sa mère,
Comme les cavernes aiment leurs profondeurs,
Je t’aime comme les salles aiment la lumière,
L’esprit la flamme, et le corps le repos réparateur.
Je t’aime, comme aiment vivre les mortels
Avant que le néant ne viennent les saisir.
Comme la terre accueille l’objet tombé sur elle.
J’accueille tes paroles, tes gestes, tes sourires.
Comme l’acide creuse le métal,
Mes instincts m’ont creusé pour que tu t’y installes.
Apparition belle et charmante,
Tu combles l’essentielle faim qui me tourmente.
Les instants passent dans une trépidation continuelle,
Mais toi, tu restes muette dans mes oreilles.
Les étoiles s’allument et tombent des cieux,
Mais toi tu brilles à demeure dans mes yeux.
Ta saveur comme le silence dans un gouffre,
Flotte toujours dans ma bouche.
Parfois ta main, tenant un verre d’eau,
M’apparaît avec son réseau de veines,
Comme surgie d’une brume incertaine.
4
En quoi suis-je donc construit,
Que ton regard me perce et me transforme ainsi?
Quelle âme est la mienne?
Quelle lumière, quel miraculeux phénomène
Me permettent de traverser le brouillard du néant
Pour explorer les pentes de ton corps fécond?
Comme le Verbe dans l’esprit qui s’ouvre, je descends
Dans les mystères de ton être charnel.
J’y vois, ainsi que des buissons, les méandres de ton sang
Trembler sans cesse,
Chargés d’un courant éternel
Qui fait éclore sur ton visage et qui mûrit
Dans ta matrice un fruit béni.
De ton estomac, l’aire sensible
Est brodée de mille racines imperceptibles
Dont les fils légers se nouent et se dénouent
Pour que l’essaim de tes humeurs en toi se répande partout,
Et que le bel arbuste de tes poumons feuillus
Puisse chanter un hymne à sa propre gloire.
Heureuse, l’immortelle matière poursuit son chemin
Dans le tunnel de tes intestins.
Vivant et riche en est le sédiment
Dans les puits artésiens de tes freins jaillissants.
En toi s’élèvent d’ondulantes collines,
Tremblent des voies lactées;
En toi des lacs bouillonnent et tournent des usines,
En toi s’affairent, comme la cruauté et la bonté,
Des milliers d’animaux vivants,
Des insectes,
Des lianes.
En toi luit le soleil,
En toi une triste aurore boréale veille.
En toi la substance erre sans se lasser
Une inconsciente éternité.
5
Comme des caillots
De sang, ces mots
Tombent devant toi.
L’existence bégaie.
Seules parlent purement les lois...
Mes organes industrieux qui m’enfantent de nouveau
Chaque jour, se préparent déjà, je le sais,
A se taire à jamais.
Mais ils clameront tous, jusqu’à l’heure de ma fin:
O toi qui fus choisie parmi la multitude
De deux milliards d’êtres humains,
O toi, l’unique! O toi, doux berceau!
Vivante couche! Puissant tombeau!
Accueille-moi dans ton sein!
Ce plein-cintre du petit jour, comme il est haut!
Des armées brillent au cœur de ces métaux.
Mes yeux sont éblouis par la vive clarté;
Je suis perdu, je crois,
Et j’entends mon cœur battre de l’aile et claquer
Au-dessus de moi.
6
Le train m’entraîne. Je viens te rejoindre.
Dès aujourd’hui, qui sait, je peux t’atteindre...
Alors, le feu de mon front s’éteindra.
Mais, tout bas, peut-être, tu me diras:
Va donc prendre un bain; j’ai ouvert l’eau tiède,
Pour te sécher voilà une serviette.
Si tu as faim, la viande est à chauffer.
Ton lit est toujours où je suis couché.
József Attila
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