posté le 06-07-2009 à 22:07:39

La fin d'un rêve

Le film Let It Be et sa bande originale (où les rapports désastreux du groupe éclatent au grand jour) constituent le « chant du cygne » pour les Beatles, assurément le groupe le plus influent de toute l’histoire du rock. Chacun des quatre membres entreprend une carrière solo et connaît des fortunes diverses : Paul McCartney forme le groupe Wings avec sa femme Linda ; John Lennon se rend célèbre autant par ses activités d'agitateur politique et ses happenings avec sa femme, que par ses disques — notamment deux albums très aboutis, Plastic no Band en 1970 et Imagine en 1971 ; George Harrison se convertit à l'hindouisme et grave un excellent album (All Things Must Pass, 1970, remasterisé en 2001) — le guitariste disparaît en 2001 après avoir enregistré une chanson avec son fils, prélude à la sortie d’un album posthume (Portrait of A Leg End) regroupant des compositions récentes et des morceaux écrits dans les années 1980 — tandis que Ringo Starr se lance dans le cinéma et enregistre des albums en hommage aux vieilles gloires du jazz. On continue cependant de spéculer sur une éventuelle reformation du groupe, jusqu'à la mort de John Lennon, assassiné par l’un de ses fans, le 8 décembre 1980 à New York.
Contrairement aux prévisions des membres du groupe The Clash — « All that phoney beatlemania has bitten the dust » (soit « cette beatlemania bidon a mordu la poussière ») —, les Beatles sont toujours l’objet d’une nostalgie planétaire, comme en témoignent les trois volumes de leur Anthology vendus à plusieurs millions d’exemplaires et l’exceptionnel succès de la dernière compilation en date — One (2000) — regroupant tous leurs numéros un aux hit-parades anglais et américain.

Let It Be, dernier album des Beatles, paraît en mai 1970, peu de temps après la séparation officielle du groupe. Les sessions d'enregistrement et le concert promotionnel, donné le 30 janvier 1969 sur le toit du bâtiment Apple, firent l'objet d'un film réalisé par Michael Lindsay-Hogg. Loin des comédies loufoques des premières années (A Hard Day's Night, Help !) ou des films psychédéliques comme Magical Mystery Tour et Yellow Submarine, ce documentaire captivant dévoile les méthodes de composition des quatre musiciens anglais, en même temps qu'il révèle l'ampleur des dissensions apparues au sein du groupe dès 1968. On reconnaît sur l'affiche du film John Lennon (en haut à gauche), Paul McCartney (à sa droite); George Harrison (en bas, à droite) et Ringo Starr.
 


 
 
posté le 06-07-2009 à 22:00:10

Let it be

Let It Be est le dernier album publié par les Beatles. Enregistré avant Abbey Road, Let It Be ne paraît que le 8 mai 1970, soit plus d'un an après son enregistrement. Au moment de sa sortie, le groupe était déjà officiellement séparé, depuis une annonce faite par Paul McCartney le 10 avril de la même année.

C'est par ailleurs le seul disque du groupe où George Martin, quoique présent au début du projet, n'est pas crédité en tant que producteur. Celui-ci étant l'Américain Phil Spector dont le travail en mars 1970 sur des bandes pour la plupart enregistrées en janvier 1969, fut sujet à controverse. Ce qui entraîna 33 ans plus tard la publication d'une version « déspectorisée » : Let It Be... Naked.

Toutes les chansons de Let It Be datent de janvier 1969 et du projet Get Back qui s'acheva pour les Beatles par un concert (dont certains passages sont présents sur ce disque) « privé » sur le toit de l'immeuble de leur compagnie, Apple le 30 janvier 1969 en compagnie de Billy Preston aux claviers, et par des enregistrements supplémentaires dans leur studio de fortune quelques étages plus bas, le lendemain.

Le groupe répéte tout d'abord dans une ambiance délétère, du 2 au 16 janvier dans les studios de cinéma de Twickenham. George Harrison, excédé, décide de claquer la porte puis revient après d'âpres négociations où il fait valoir son point de vue : pas question, notamment, de se produire en public! Mais le guitariste des Beatles ne revient pas seul : il invite un vieil ami, le pianiste et organiste Billy Preston, rencontré au début des années 1960 à Hambourg (il officiait alors avec Little Richard) à les rejoindre. Sa présence fera beaucoup de bien aux quatre musiciens.

Les Beatles quittent Twickenham et rejoignent le siège de leur compagnie, pour s'installer avec Billy Preston au sous-sol de l'immeuble dans des conditions rocambolesques : la réalisation de leur studio a été confiée à un véritable charlatan, le dénommé « Magic Alex » (Alexis Mardas), personnage très influent à un moment donné dans l'entourage direct du groupe. Lorsqu'ils découvrent le résultat, le 20 janvier, ils tombent des nues : Mardas a prétendu construire le premier 72 pistes de l'histoire, mais il n'a que... disposé 72 baffles (un pour chaque piste!) autour du studio où rien n'est prévu pour des conditions normales d'enregistrement. Sa console de mixage, ouvragée au marteau est bonne pour la poubelle. Ou plutôt, sera revendue 5 livres sterling à un magasin de seconde zone!. Deux machines quatre pistes sont ainsi empruntées en catastrophe à EMI, le cablage est réalisé, et les Beatles se mettent au travail, avec l'ingénieur du son Glyn Johns aux manettes. A partir du 22 janvier, et jusqu'au dernier jour du mois en passant par leur fameux « Rooftop concert », le groupe, accompagné de son claviériste américain, enregistre donc toutes les chansons qui figurent dans ce disque.

Dans la foulée des pénibles sessions de l'été-automne 1968 consacrées à la réalisation de l'album blanc, Paul McCartney a eu une idée. Recoller les morceaux, ressouder le groupe, c'est revenir à ce qui a fait sa cohésion, sa force : juste quatre musiciens jouant du rock en direct.

Le principe du projet est donc le suivant : revenir aux origines, jouer « live » comme un vrai groupe de rock'n'roll, bannir tout ajout en studio, interdire le mot overdub ou les trucages en tous genres dénommés « Watchamacallit » (what you may call it/quelle que soit la façon dont tu l'appelles) par John Lennon. De plus, le tout sera filmé. Pourquoi ? Pour un futur show télévisé ? Pour montrer des répétitions avant un concert ? Pour que l'on voie les Beatles en train de créer un album ? Et si un concert doit être organisé, où et dans quelles conditions ? Le groupe a beaucoup de mal à se mettre d'accord sur les tenants et aboutissants du projet.

Quoi qu'il en soit, l'album en préparation doit s'appeler Get Back et une photo est même prise, montrant les Beatles en contre-plongée dans les étages des locaux d'EMI et dans la même position que 6 ans plus tôt pour la pochette de leur premier disque, Please Please Me — La photo sera finalement utilisée en 1973 pour la compilation bleue, 1967-1970.

Le mois de janvier 1969, qui commence donc pour les Beatles dans l'univers froid des studios de cinéma de Twickenham sous l'œil de caméras captant une atmosphère délétère, et s'achève au 3, Saville Row à Londres, siège de leur compagnie, est au final désastreux pour un groupe en train de se disloquer. Le résultat sonore déplaît tant aux Beatles que les bandes sont mises au placard. Le 4 mars 1969, l'ingénieur du son Glyn Johns est appelé par le groupe pour mixer un album à partir des bandes existantes. Johns compile alors plusieurs versions des chansons de ce futur disque, enregistré live en studio et sur le toit de l'immeuble Apple, mais le groupe n'est pas satisfait du résultat. Le travail de Glyn Johns est rejeté. Il en sera tout de même issu le single Get Back/Don't Let Me Down le 11 avril 1969.

Au final, les Beatles décident de retourner aux studios EMI d'Abbey Road à l'été 1969 pour enregistrer leur dernier véritable disque, Abbey Road, publié le 26 septembre 1969.

Seule une chanson de l'album Let It Be, I Me Mine de George Harrison, répétée au début du projet Get Back, sera finalement mise en boîte les 3 et 4 janvier 1970 (en l'absence définitive de John Lennon), marquant l'ultime enregistrement des Beatles.

Alors que les Beatles sont déjà officeusement séparés, en mars 1970, leur manager Allen Klein, suivi par John Lennon et George Harrison décide de confier les bandes du projet Get Back au producteur américain Phil Spector, qui ajoute chœurs féminins, arrangements de cordes, effets sonores à ces chansons qui devaient rester « brutes ». En entendant le résultat sur son titre The Long and Winding Road, Paul McCartney, qui n'a pas été consulté, pique une énorme colère. Il expédie une lettre adressée à Allen Klein chez Apple dont les derniers mots sont « Ne refaites plus jamais ça ! ».

Cela ne retira rien au succès de cet album ayant finalement pris le nom d'une autre de ses chansons phare, et des titres Get Back, Let It Be, The Long and Winding Road, tous N°1 des deux côtés de l'Atlantique.

Let it  be... naked.

Revanche pour Paul McCartney en 2003. Après avoir obtenu le consentement de Ringo Starr et de George Harrison, il fait publier une version dénudée des artifices de production de Phil Spector. Let It Be... Naked est un disque qui s'accorde donc avec le projet original, où l'ordre des morceaux est modifié, et où Don't Let Me Down (sorti en 45 tours en avril 1969) de John Lennon est inclus. Pour dramatiser l'objectif à la fois de retour aux sources et de simplicité voulue, sa pochette reprend les négatifs des photos de Let It Be et en noir et blanc.

La version fait découvrir que les Beatles en « live » n’avaient à cette époque rien perdu de leur cohésion initiale, et avaient même, pour peu que le mixage fût bien fait, un son qui ne cédait rien en qualité et en simplicité à celui de leurs tout premiers albums. Le résultat fera dire à un critique américain, à propos de Phil Spector qui se débat au même moment (2003) avec la justice dans une accusation de meurtre : « Après avoir entendu cet album Let it Be... Naked, je me rends compte que Spector s’était rendu coupable de bien plus grave que le meurtre dont on l’accuse. »

  1. Get Back (inachevé)
  2. Dig a Pony
  3. For You Blue
  4. The Long and Winding Road
  5. Two of Us
  6. I've Got a Feeling
  7. One After 909
  8. Don't Let Me Down
  9. I Me Mine
  10. Across The Universe
  11. Let It Be

Après la sortie de Let It Be… Naked, en 2003, les critiques ont considéré ce disque comme la version « dé-spectorisée » de l'original album Let It Be.

L'album reçut des avis divergents de la part de la presse musicale. Certains ont fortement critiqué la suppression du dialogue entre les chansons, qui était originellement censé faire partie de Get Back et de l'album Let It Be.

Across the universe
Let it be
The long and winding road
Get back
 


 
 
posté le 06-07-2009 à 12:55:25

Abbey road

Abbey Road est le onzième album du groupe britannique The Beatles, sorti le 26 septembre 1969 en Grande-Bretagne et le 1er octobre aux États-Unis. Produit par George Martin, il a été principalement enregistré en juillet et août 1969 aux studios EMI de Londres, renommés plus tard « studios Abbey Road » suite au succès retentissant de ce disque.

Souvent cité comme un des albums les mieux construits et les plus influents de tous les temps, Abbey Road est aussi un immense succès commercial : 30 millions d'exemplaires vendus dans le monde, soit la deuxième meilleure vente du groupe après Sgt. Pepper.

Le disque se distingue par la présence d'un medley sur la seconde face, une pièce longue de 16 minutes, succession de huit chansons qui s'enchaînent les unes après les autres. L'album est également marqué par le guitariste George Harrison, qui propose deux de ses plus fameuses compositions avec les Beatles, Something et Here Comes the Sun, et qui popularise l'utilisation du synthétiseur (Moog) dans le rock. La pochette de l'album reste une des plus célèbres de l'histoire de la musique, représentant les Beatles traversant un passage piéton au croisement entre Grove End Road et Abbey Road, face aux studios où ils ont enregistré presque toutes leurs chansons depuis 1962.

Bien que sa sortie précède celle de Let It Be, paru sept mois plus tard, Abbey Road est le dernier album enregistré par les Fab Four. Le 20 août 1969, les quatre Beatles sont réunis pour la toute dernière fois en studio et, dès le mois de septembre, au moment où le disque sort, John Lennon met fin au groupe en lui annonçant son départ définitif. La séparation des Beatles ne sera toutefois officialisée qu'en avril 1970.

 

La pochette d’Abbey Road est, avec celle de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, une des plus célèbres et des plus parodiées de l’histoire du rock. Abbey Road et son passage pour piétons sont ainsi un endroit très prisé par les touristes et les fans du groupe.

Elle consiste en une photographie des Beatles traversant la rue Abbey Road sur un passage piéton juste en face des fameux studios où les Beatles enregistrèrent la quasi-totalité de leurs titres. John Lennon est en tête dans une tenue blanche éclatante, suivi de Ringo Starr, de Paul McCartney pieds nus et une cigarette à la main, et de George Harrison pour fermer la marche.

L’idée de la photo, comme du nom de l’album, vient, selon les sources, de Paul McCartney, ou de Ringo Starr lâchant au terme d'une discussion interminable : « On n'a qu'à l'appeler Abbey Road ! ». Il n’y a rien d’autre que cette photo sur la couverture, le titre de l’album et les autres détails étant inscrits au dos. Le passage piéton est situé au croisement entre Abbey Road et Grove End Road. L’album doit dans un premier temps s’appeler Everest, en référence à la marque de cigarettes fumées par Geoff Emerick. L’idée inclut une photo du groupe au pied de l’Himalaya pour la pochette, mais elle ne plaît pas à tout le monde (un si long voyage pour une photo !). Il est donc décidé d'aller la prendre en face des studios.

La photo de la pochette est donc prise par le photographe Iain MacMillan le 8 août 1969 au matin en l’espace de 10 minutes. Celui-ci explique le déroulement des opérations : « Je me souviens qu’on a demandé à un policier de bloquer la circulation pendant que j’étais sur l’échelle, à prendre les photos. J’ai pris une série de clichés des Beatles en train de traverser dans un sens. On a laissé quelques voitures passer, et puis je les ai photographiés pendant qu’ils traversaient dans l’autre sens. La photo qui a été finalement choisie était la cinquième, sur six prises. C’était la seule où leurs jambes formaient un V parfait, ce que je voulais pour l’esthétique ». Comme un signe, les Beatles choisissent la prise où ils tournent le dos aux studios et non pas celle où ils s'y rendent.

Une anecdote concernant la prise des clichés reste célèbre. En face de la Coccinelle, dans l’ombre des arbres bordant la route, se trouve Paul Cole, un touriste américain, pris dans la photo sans le savoir. En vacances à Londres avec sa femme, il refusa d’entrer dans un musée de plus : « Je lui ai dit, j’ai vu assez de musées. Tu y vas, tu prends bien ton temps, et moi je reste ici pour voir ce qui se passe dehors. » Cole engagea alors la conversation avec un policier assis dans son van (visible aussi sur la pochette de l’album), parlant de Londres et du trafic routier. Il finit par voir des gens traverser la rue « comme une ligne de canards », qu’il prit pour « une bande de fous » à cause des pieds nus de Paul McCartney. Ce n’est qu’un an plus tard qu’il vit, estomaqué, la pochette de l’album, alors que sa femme essayait de jouer la chanson Something à l'orgue.

Le mur de briques que l'on aperçoit derrière la pochette de l'album a été démoli dans les années 1970. Le panneau affichant Abbey Road au coin des rues Grove End Road et Abbey Road a lui été retiré en 2007. Les autorités municipales l'ont perché plus haut sur le mur extérieur d'une résidence, se protégeant des dépenses engendrées par le nettoyage ou le remplacement du panneau régulièrement déboulonné par les fans sur quatre décennies. La ville a également coulé dans le béton les bases des poteaux qui maintenaient les panneaux d'Abbey Road, car ils se faisaient régulièrement voler. Enfin, il est possible, sur de nombreux sites internet, de voir le fameux passage piéton en direct grâce à une webcam.

Avec ses 30 millions d'exemplaires vendus, Abbey Road est le deuxième plus gros succès des Beatles, juste après Pepper. Au Royaume-Uni, l’album entre immédiatement à la première place des charts. Abbey Road passe ainsi 11 semaines en tête du hit-parade, en rude compétition avec Let It Bleed des Rolling Stones et le second album de Led Zeppelin. La semaine suivante, qui s’avère être celle de Noël, l’album des Beatles reprend la tête pour 6 semaines supplémentaires, portant ainsi le nombre de semaines passées en tête à 17. Abbey Road a été l’album le plus vendu au Royaume-Uni en 1969, et la 4e meilleure vente des années 1960. En 1970, l’album se hisse encore à la 7e place des meilleures ventes.

Aux États-Unis, la réception de l’album est similaire. Abbey Road atteint la première place trois semaines après sa sortie, pour y rester 11 semaines. L’album est resté en tout 129 semaines dans le Billboard 200. Abbey Road a été la quatrième meilleure vente d’albums de 1970 en Amérique et sa réédition de 1987 lui permet de revenir à la 69e place du Billboard. Il est maintenant certifié « 12 fois platine » (12 millions d'exemplaires vendus) par la RIAA.

Plus récemment, Abbey Road a été primé par de nombreux magazines et représentants des médias, notamment par Q Magazine, VH1, Time Magazine, etc. Il figure également à la 14e place dans la liste des 500 plus grands albums de tous les temps du magazine Rolling Stone.

Cet album, dans sa totalité ou presque, a fait l’objet de plusieurs reprises, et cela dès sa sortie. On peut citer notamment The Other Side of Abbey Road de George Benson enregistré en 1969, et McLemore Avenue de Booker T. & the M.G.'s, dont la pochette imite également celle des Beatles. Dans ces deux disques, l’ordre des chansons est différent de celui de l’original.

 

Come togrther

 

Something

 

Here comes the sun

 

 

 

 

 


Commentaires

 

1. underthemoon  le 20-11-2009 à 22:16:55  (site)

... le chef d'œuvre... ?
en mono ou stéréo , c'est toujours des mélodies qui tuent... et ce du début à la fin !

 
 
 
posté le 06-07-2009 à 12:15:29

Yellow Submarine

Yellow Submarine est le onzième album des Beatles sorti le 17 janvier 1969. Il s'agit de la bande originale du film du même nom.

Yellow Submarine est un film d'animation américano-britannique sorti en 1968 et basé sur la musique des Beatles. Réalisé par George Dunning sur un scénario de Al Brodax, Erich Segal, Lee Minoff et Jack Mendelsohn, c'est également le titre de l'album de la bande-sonore du film, qui elle fut publiée en janvier 1969. Les Beatles, eux-mêmes, n'apparaissent seulement que dans la scène finale du film, qui les met en vedette en personnages de cartoons avec des voix doublées par d'autres acteurs.

Il était une fois ou peut-être deux, un royaume enchanté appelé Pepperland, un endroit merveilleux protégé par le Sgt. Pepper's Lonely Heart Club Band où le bonheur et la musique règnent en maîtres. Mais tout cela est gravement menacé lorsque les méchants Blue Meanies déclarent la guerre et envoient une armée menée par Gantelaid' (Flying Glove) pour détruire cet éden. En enfermant le groupe dans une boule bleue anti-musique, ils transforment alors les habitants de Pepperland en statues de pierres et vident le royaume de toutes ses couleurs. Panique totale dans la population pepperlandaise dont le maire Old Fred décide d'envoyer Young Fred et son sous-marin jaune chercher de l'aide. Young Fred réussit à s'enfuir et va ressusciter la légende de Yellow Submarine : fabuleuse légende qui dit qu'un jour, des hommes arrivèrent sur la contrée de Pepperland pour y faire naître la musique et le bonheur. Ainsi, à bord du sous-marin jaune, Young Fred va rechercher des personnes capables de relever ce vrai défi.

Young Fred arrive à Liverpool où il tombe d'abord sur Ringo déprimé et sans but et essaye tant bien que mal de le persuader de l'aider. Ringo rassemble alors ses trois amis John, George et Paul. Durant le voyage à bord du sous-marin jaune, ils vont traverser cinq mers différentes:

  • Sea Of Time - où le temps les fait plonger en enfance ou dans la vieillesse.
  • Sea Of Science - où ils chantent "Only a Northern Song"
  • Sea Of Monsters - où un terrifiant aspirateur commence par aspirer le décor avant de s'aspirer lui-même.
  • Sea Of Nothing - où ils rencontrent un homme plutôt utile le "Nowhere Man" dont le nom est Jeremy Hilary Boob et chantent la chanson "Nowhere Man". Ringo a pitié de lui et le laisse venir à bord du sous-marin.
  • Foothills Of The Headlands (ou Sea of Heads) - où ils sont séparés du sous-marin et John chante "Lucy In The Sky With Diamonds".
  • Sea Of Holes - où Jeremy est enlevé par un des Blues Meanies patrouillant dans les périphéries de Pepperland. Quand Ringo saute par-dessus un trou vert (qui se transforme en Sea Of Green et est réellement un portail caché), ils arrivent dans Pepperland.

Réunis avec Old Fred, Young Fred et le sous-marin, ils prennent la place du Sgt. Pepper's Lonely Heart Club Band. Armés de leur humour et de leur musique, les quatre garçons dans le vent sauvent Pepperland des forces de Sir Bleunoir. Jeremy est sauvé, les fleurs repoussent, les couleurs reviennent, le Sgt. Pepper's Lonely Heart Club Band est libéré grâce au trou que Ringo ramène de Sea Of Holes et Pepperland est reconstitué. Les Blues Meanies sont forcés de battre en retrait, mais John leur propose de devenir amis et Sir Bluenoir change d'avis et accepte. Une énorme partie s'en suit montrant chaque personnage vivant heureux pour toujours.

A la fin, les vrais Beatles apparaissent et nous montrent tous leurs souvenirs. George a le moteur du sous-marin, Paul a "un peu d'amour" ("a little love") et Ringo a toujours la moitié d'un trou dans sa poche parce qu'il a donné le reste à Jeremy. Cependant, John repère que " de plus en plus de Blues Meanies s'apprêtent à envahir la salle de cinéma" et dit gaiement qu'il n'y a plus qu'une seule chose à faire pour les faire sortir: "Singing!" ("Chantez!"). Le quatuor reprend la chanson All Together Now en chœur avec diverses traductions de la chanson qui apparaissent dans l'ordre sur l'écran.

 


 
 
posté le 06-07-2009 à 11:34:45

The Beatles - Double Blanc, White Album ou Album Blanc.

The Beatles, album de rock du groupe britannique The Beatles paru en 1968 sous le label Parlophone / EMI .

À l’instar de Bob Dylan (Blonde on Blonde, 1966) et de Frank Zappa (Freak Out, 1966), les Beatles se lancent en 1968 dans l’enregistrement d’un double album, également appelé Album blanc, Double Blanc ou White Album. Œuvre charnière dans l’histoire d’un groupe alors en proie à de nombreuses dissensions, The Beatles est également une œuvre fondamentale dans l’histoire du rock. Sous le dépouillement conceptuel de sa pochette signée Richard Hamilton, le Double Blanc reflète un climat bien plus sombre que les productions précédentes des Fab Four (surnom donné aux quatre membres des Beatles). Trente chansons tentent de faire cohabiter des styles et des atmosphères déchirés et contradictoires. Cette collection dessine aussi l’évolution de la musique pop, via un mélange inédit de rock tendance hard (« Helter Skelter »), de ballades tendres, de  surf  (« Back in the USSR »), de reggae (« Ob-la-di, Ob-la-da »), de folk et de blues (« Yer Blues »).

Par ailleurs, The Beatles donne à entendre les aspirations solos respectives de John Lennon (qui signe son chef-d’œuvre, Plastic Ono Band, en 1970), de George Harrison (qui sort All Things Must Pass, en 1970 également) et de Paul McCartney. L’essentiel des compositions est écrit en Inde, alors que les Beatles s’efforcent de suivre l’enseignement transcendantal du Maharishi Mahesh Yogi, un gourou particulièrement choyé par le milieu rock de l’époque. Mais loin des orchestrations baroques et « orientalisantes » de Sergeant Pepper’s Lonely Hearts Club Band (1967), « mises en scène » avec raffinement par George Martin, l’Album blanc frappe par la raucité et la sécheresse de sa sonorité — à quelques exceptions près néanmoins, avec des titres comme « Glass Onion » et « Good Night ». L’album reçoit un accueil critique mitigé, mais dépasse les 6 millions d’exemplaires vendus avant l’année 1970.

L'album est un nouveau tournant musical dans la carrière des Beatles. Exploré en long et en large depuis Revolver jusqu'à Magical Mystery Tour, le psychédélisme laisse place à un retour vers le rock 'n' roll, des arrangements plus simples et des textes moins philosophiques. Les guitares acoustiques sont ainsi souvent préférées aux sonorités complexes de Sgt. Pepper, puisque c'est sur cet instrument qu'ont été écrites la plupart des chansons, durant le séjour du groupe au nord de l'Inde, à Rishikesh dans l'ashram du Maharishi Mahesh Yogi.

Paul McCartney s'affiche en brillant touche à tout, abordant une large palette de genres musicaux, George Harrison affirme ses talents d'auteur-compositeur, Ringo Starr compose sa première chanson, tandis que John Lennon va de plus en plus loin dans l'introspection, fait parfois dans la dérision, se montre aussi iconoclaste ou mordant, et surtout, chante son amour pour sa nouvelle âme sœur, Yoko Ono. La présence de cette dernière dans les studios d'enregistrement est d'ailleurs un facteur de tensions.

Malgré de nombreuses difficultés, dues à une mésentente croissante au sein du groupe durant sa réalisation, la formule de cet album double fonctionne, puisque le succès du disque est colossal. C'est la 3e meilleure vente d'album du groupe, après Sgt. Pepper et Abbey Road, et le plus vendu sur le territoire américain, avec plus de 19 millions d'exemplaires écoulés. Il reste ainsi en tête des hit-parades 8 semaines au Royaume-Uni, et 9 aux USA.

En 1997, The Beatles a été classé au 10e rang des plus grands albums de tous les temps par un sondage mené en Grande-Bretagne par HMV, Channel 4, The Guardian et Classic FM. Les lecteurs de Q magazine l’ont placé au 7e rang de la liste des 100 meilleurs albums britanniques. En 2001, le réseau télévisé VH1 l’a classé à la 11e place. En 2006, l’Album Blanc figurait dans la liste dans 100 meilleurs disques de tous les temps du Time Magazine, et dans sa fameuse édition de 2003 consacrée aux 500 plus grands albums, le magazine Rolling Stone l’a installé en 10e place.

Cet album regroupe trente titres dont quatre compositions de George Harrison, parmi lesquelles le célèbre While My Guitar Gently Weeps avec un solo d'Eric Clapton. L'album se compose de recherches éparses, un mélange de titres que chacun arrange dans son coin aux studios d'Abbey Road.

Une production avec des orchestres, des guitares acoustiques pour la moitié des morceaux et des mixages élaborés, mais plus guère d’unité hormis quelques brèves références mutuelles des chansons entre elles. Même l’humour (Back in the U.S.S.R. en référence au Back in the USA de Chuck Berry, et plaçant l’expression « Georgia... is on my mind ») ne semble plus percuter. Cet album est presque aux antipodes du précédent. Le travail expérimental Revolution 9 de John et Yoko, inspiré des travaux d’Edgar Varèse, que George Martin supplie John de retirer de l’album (sans aucune chance, puisque c’est un double) déconcerte le public.

Ballades acoustiques (Blackbird, Mother Nature's Son, I Will), pur rock'n'roll (Back in the U.S.S.R., Birthday), hard rock avant l'heure (Helter Skelter), ragtime (Martha My Dear), ska (Ob-La-Di, Ob-La-Da), country (Rocky Raccoon), jazz façon music-hall (Honey Pie), etc. : Paul McCartney se comporte en formidable touche à tout musical. John Lennon, pour sa part, profite de l’inspiration qui l’a saisi à Rishikesh et de sa nouvelle muse, Yoko Ono, pour se montrer tout aussi brillant que son partenaire, mais d’une autre façon. En se mettant à nu (I'm So Tired, Julia, Happiness Is a Warm Gun, Yer Blues) en s'affichant mordant (Sexy Sadie), observateur (Dear Prudence), iconoclaste (Glass Onion), engagé (Revolution), expérimental (Revolution 9), en faisant dans la dérision, comme dans The Continuing Story of Bungalow Bill ou Everybody's Got Something to Hide Except Me and My Monkey. Il compose même la berceuse qui clôture le disque, Good Night, qu’il offre à Ringo Starr. George Harrison signe une de ses plus belles chansons avec les Beatles, While My Guitar Gently Weeps, et invite son copain Eric Clapton au bon moment pour jouer le solo de guitare sur ce titre. Sa présence oblige en effet le groupe à montrer toute sa cohésion et à mettre temporairement de côté l'ensemble des problèmes relationnels qui l’affectent. Aussi inspiré que ses partenaires, George signe l’excellent Savoy Truffle, un titre entièrement dédié au chocolat, le contestataire Piggies, ou le poignant Long, Long, Long. C'est aussi durant ces sessions de l'été-automne 1968 qu'il compose son plus fameux hit, Something, que l'on retrouvera un an plus tard sur l'album Abbey Road. Ringo Starr y va lui aussi de sa création, la toute première avec les Beatles : Don't Pass Me By. Toute la richesse de l’album blanc est là, non pas dans la qualité d’une écriture commune, mais dans celle de quatre auteurs au sommet de leur art.

La série Anthology qui sortira longtemps après montrera que la chanson Not Guilty, de George Harrison, et qui fut plus tard un de ses succès, avait été enregistrée lors de cette session, mais n'avait pas été en fin de compte placée sur le disque.

« Est-ce la fin des Beatles ? » s’interroge en France le magazine Rock & Folk au moment de la sortie du disque qui connait bien sûr, comme tous les albums des Beatles, un retentissant succès commercial à travers le monde.

Le disque est enregistré entre le 30 mai et le 14 octobre 1968, majoritairement aux studios EMI d’Abbey Road, avec quelques passages aux studios Trident de Londres. Bien que très productives, compte tenu du grand nombre de compositions ramenées du séjour en Inde, les sessions d’enregistrement de ce disque sont aussi connues pour avoir été tendues, indisciplinées, fastidieuses, et même amères. La mésentente au sein du groupe, orphelin depuis un an de son mentor, guide et manager Brian Epstein, et perturbé par la présence constante de Yoko Ono dans le studio aux côtés de John Lennon, nait véritablement durant ces quatre mois de l’année 1968 et ne disparaitra plus. C’est aussi dans le même temps que les Beatles lancent leur compagnie « multimédia », Apple, qui sera elle aussi, une source de stress pour le groupe.

Habitués à enregistrer seuls en compagnie de l’équipe technique de George Martin et seulement entourés de leurs assistants Neil Aspinall et Mal Evans, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr doivent désormais s’accommoder de la présence de Yoko Ono et ils le vivent mal. Compte tenu aussi du départ temporaire de Ringo Starr, le groupe ne retrouve sa cohésion qu’épisodiquement au milieu d’une période de réalisation décousue qui se déroule dans une ambiance véritablement détestable. Dès le début des sessions, quand John Lennon demande de refaire Revolution des dizaines de fois, Paul McCartney en fait de même avec Ob-La-Di, Ob-La-Da, jusqu'à l'écoeuremen. L'ingénieur du son habituel depuis Revolver, Geoff Emerick, claque la porte en plein milieu des sessions. Il faudra continuer sans lui. Même George Martin profite opportunément d'un mois de vacances planifié de longue date, laissant temporairement son rôle à son jeune assistant, Chris Thomas, à moins que ce ne soit aux Beatles eux-mêmes.

L’album sera double, et chacun de ses membres compositeurs y place et y chante donc tout ce qu’il veut. Mais souvent sans plus guère s’occuper des autres. Ainsi, il n'est pas rare que chacun occupe simultanément un des trois studios du complexe EMI et n'utilise ensuite les autres que comme simples sidemen (accompagnateurs). Il y a cependant quelques exceptions notables, comme lors des enregistrements des titres While My Guitar Gently Weeps, Birthday, Yer Blues, Helter Skelter, où le groupe retrouve toute sa cohésion et se déchaîne... À l’écart de toutes ces tensions, Ringo Starr joue de son mieux, lui qui seul de tous ne semble guère désireux de tirer la couverture à lui. Lassé par ces tensions, il déserte Abbey Road à son tour et part en vacances en Sardaigne en plein cœur des sessions. Les Beatles continuent à enregistrer et Paul McCartney tient la batterie sur les titres Back in the U.S.S.R. et Dear Prudence.

A propos de cet épisode, le témoignage de Ringo caractérise bien l'ambiance qui règne lors de ces sessions :

« Je suis parti parce que j'éprouvais deux sentiments. Celui de ne pas très bien jouer, celui que les trois autres étaient vraiment heureux et que j'étais un étranger. Je suis allé voir John. […] Je lui ai dit : « Je quitte le groupe parce que je ne joue pas bien. Parce que j'ai l'impression de ne pas être aimé, d'être exclu. Alors que vous êtes tellement proches tous les trois ». John m'a répondu : « Je croyais que c'était vous trois qui étiez très liés ! » Je suis ensuite allé voir Paul et je lui ai dit la même chose. Paul m'a répondu « Je croyais que c'était vous trois ! » Je n'ai pas pris la peine d'aller voir George, j'ai dit : « Je pars en vacances ». J'ai pris les gosses et je suis parti pour la Sardaigne. »

Ringo finit par revenir pour découvrir sa batterie couverte de fleurs dans le studio 2 d'Abbey Road. Ce sera d'ailleurs le seul qui restera en bons termes avec tous les autres lors de la séparation, et les réunira d’ailleurs tous aussi — mais séparément — dans un de ses futurs albums, Ringo. Malgré cette accumulation de problèmes, cette mésentente croissante, ces quatre mois si pénibles pour tous à Abbey Road, la qualité des compositions de John Lennon, Paul McCartney et George Harrison (Ringo Starr y va aussi de son tout premier titre), l’extraordinaire période créative qu’ils ont vécu entre février et avril 1968 à Rishikesh, permet aux Beatles de se maintenir à un niveau de qualité particulièrement élevé, pour publier un disque qui aura toute sa place dans leur légende... et dans l'histoire du Rock.

C'est d'ailleurs pendant ces sessions compliquées que les Beatles enregistrent — entre le 29 et le 31 juillet dans les studios Trident, qui disposent d'un 8-pistes — un de leurs plus gros tubes, N°1 des deux côtés de l'Atlantique et un peu partout dans le monde malgré une longueur exceptionnelle : 7 minutes. Il s'agit bien sûr de Hey Jude que Paul McCartney écrit pour réconforter Julian Lennon, 5 ans, au moment où son père et sa mère Cynthia se séparent... Hey Jude est publié en single le 30 août avec en face B une version du Revolution de John Lennon différente de celle qui figurera sur l'Album Blanc.

 

Aucune chanson ne sera ajouté en exemple musical considérant que ce qui est marqué plus haut suffit au lecteur pour comprendre l'importance de l'album.

 


 
 
 

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