posté le 01-01-2010 à 10:41:02

Journaliste


Mineo Mutsu travaille pour le grand quotidien japonais Maiasa Shinbun. Mutsu est un journaliste opiniâtre et borné. Défier les journalistes et ne pas se fier aux on-dit des conférences de presse est son credo. Selon lui « Utiliser la presse comme un simple outil de communication entrainera la mort du journalisme ». Avec l’aide de sa fille "Sara" de 9ans et à la manière de son père, Mutsu traquera la vérité à ses risques et périls.
 
Journaliste est un manga de Masao Yajima (scénario) et de Funwari (dessins) paru en 2006 au Japon et en 2009 en France aux éditions Delcourt. Aucun autre tome n'est sorti depuis le deuxième en 2007.
 


 
 
posté le 01-01-2010 à 10:38:12

nouvelle année

Bonne année, bonne santé, (joyeuse pâques, etc...) et le paradis à la fin de vos jours...

voilà c'est fait.

maintenant parlons sérieusement pour une fois... étant en exam je n'aurais rien pour vous dans l'immédiat sauf un petit artice ci-dessus...

à plus tard donc...

 


 
 
posté le 26-11-2009 à 08:34:19

Plus plates excuses...

Réponse sur la question qui fâche :

"Mes finances ne me permettant pour l'instant pas un investissement massif, les chansons des Beatles que vous pouvez écouter sur ce blog sont en mono - juste entre 4 et 5 étoiles à Rock & Folk (contre 6 en stéréo) - désolé..."

 


 
 
posté le 16-11-2009 à 12:31:28

4 septembre... (1)

          Les nuages sombres reflétant la douceur d’une lueur de  fin d’été marquaient lentement des immuables empreintes du temps l’imposant édifice de pierre et de tuile aux barreaux de fer et d’acier. Le silence et l’obscurité incertaine sont porteurs de réconfort et de conseils, l’intérieur d’une salle de classe dans la pâle lueur de l’aube  a ceci d’émouvant, pour quelqu’un qui n’a jamais été en cours, qu’elle regorge de mystères ainsi que d’une certaine atmosphère à la fois studieuse, décontractée et mystérieuse. Paul ne dormait pas, il s’imprégnait peu à peu de toutes ces informations nouvelles : les yeux fermés, le visage détendu, une cascade de cheveux de jais tombant sur son visage au traits fins et réguliers…

Kate replaça une mèche de cheveux roux qui lui barrait le visage et déposa son sac sur un pupitre de la deuxième rangée. Son physique sculptural et le feu de sa chevelure l’avaient longtemps condamnée à subir les incessantes avances de nombreux minables en quête d’une amourette à la petite semaine. Tout cela avait changé avec sa rencontre d’Angelina, Floyd et, surtout, James qui avaient remis bon ordre à tout cela. Elle se rendit soudain compte qu’elle n’était pas seule comme elle le pensait : un autre élève était présent, assis dans un coin, de longs cheveux semblables à un voile de velours noir cachaient son visage, l’uniforme bleu marine était impeccable mais quelque chose d’étrange semblait émaner de lui : une sorte d’aura de tristesse et de crainte comme s’il cherchait à extérioriser une peine profonde. D’abord étonnée qu’un autre élève arriva, comme elle, largement en avance pour le début des cours, elle s’avança vers lui mais au moment où elle allait lui parler il releva la tête, lentement bougea et arrêta son doigt devant sa bouche pour lui intimer le silence et planta ses yeux rouge sang dans les siens…

Une légère brise caressa la joue de James alors qu’il entrait dans la cour du lycée. Il estima rapidement la situation dans laquelle il se trouvait : il allait encore une fois se retrouver dans la même classe qu’Angelina et Floyd, heureusement que Kate serait également avec lui. La vie ne serait de toute manière pas aussi amusante sans ces trois là – surtout sans Kate. Deux jeunes lycéennes se retournèrent sur son passage mais il n’en avait cure : ses cheveux châtain coupés mi-court laissaient entrevoir un front fier et droit. Il avait tout du dandy de la beauté par omission et raffinement à l’intelligence et la culture par goût de contradiction et esprit d’anticonformisme, de fait ses références étaient d’un hétéroclisme rare chez une personne de son âge et il aimait particulièrement cet aspect de sa personne. Plus frêle que Floyd il le dépassait de quelques centimètres. Il poussa la porte de la salle alors que la cloche sonnait. Trois personnes étaient déjà présentes. Angelina et Kate discutaient assises au deuxième rang. James les embrassa avant de jeter un coup d’œil à la troisième personne : leur regard se croisèrent et il ne put réprimer un frisson…

La sonnerie cristalline retentit dans le dojo stoppant chacun dans ses ultimes efforts. Seuls deux sabres brisèrent encore le silence. Debout, haletant frénétiquement, les mains serrées sur son épée à en saigner, Floyd fixa William mais le capitaine du club d’escrime, membre du conseil de surveillance du lycée , l’avait encore une fois dominé. La rentrée n’était effective qu’en ce jour mais la plupart des clubs avaient profité de la prérentrée administrative pour reprendre leurs activités depuis quelques jours.  Décoiffant ses cheveux blonds en passant sa serviette sur sa tête, il poussa un soupir de frustration, agrippa son sac de cours puis tout en reboutonnant sa veste d’uniforme il gravit quatre à quatre la volée de marche, sa foulée athlétique rappelant celle du tigre. Ses yeux bleus métalliques parcoururent condescendants mais néanmoins méthodiques l’assemblée de ses condisciples qui allaient partager avec lui la même classe durant un an. Angelina, James et Kate en étaient, dans un coin il remarqua un grand, cheveux longs et uniforme impeccable, une choses retinrent son attention, la couleur des yeux de l’inconnu : pourpre comme une malédiction…

            La méditation de Paul fut interrompue par l’entrée d’une première jeune fille dont la chevelure semblait être enflammée, puis par une seconde qui lui rappelait vaguement quelqu’un, la sonnerie carillonna, la salle peu à peu se remplissait. Peu après le professeur entra suivit d’un ultime retardataire. Paul se leva dévoilant son mètre soixante-quinze et laissant apparaître au travers de ses cheveux, qu’il recoiffa en arrière, des yeux couleur sang. Il remarqua les jumeaux : Phoebe, une jeune fille timide et aux cheveux d’un blond pur coupés en carré portant une robe bleu marine et une veste rouge et blanche et Pierce, un garçon pareillement blond mais plus espiègle, vêtu de manière exceptionnelle de l’uniforme –  réglementairement obligatoire mais très peu appliquer dans les faits – en ce premier jour de cours. Il leur fit un signe de tête discret mais il n’alla pas vers eux. Lentement il regagna sa place au troisième rang dans le coin gauche face au bureau du maître et à côté de la fenêtre, personne n’était assis à la même table.

 


 
 
posté le 05-11-2009 à 21:59:42

Richard Allan Dulles

Richard tourna encore une fois entre ses mains son billet de train. La gare n’avait décidément pas changé. Il soupira et rajusta son col. Il frissonna : il avait froid, il était nostalgique.

Treize ans… Treize ans auparavant, sur ce même quai il avait pris un train semblable… dans l’autre sens. Il était jeune, il était libre, il était fou. Il n’aurait pas cru revenir un jour ici, brisé, vaincu, seul…

Ses parents ? Ils dormaient depuis quelques mois dans la terre meuble du petit cimetière de leur village natal. Ses amis ? Il ne les avait pas prévenus, il ne voulait pas revenir vers eux la queue entre les jambes comme un chien battu et apeuré…

Il ne savait pas où aller. Chez ses parents ? Il n’était pas sûr d’être déjà prêt. Chez qui ? Howard, Edwin et Georgina, Roger et Elspeth, le Padre ou Gaylord ? Il ne voulait pas y réfléchir pour l’instant. Il se sentait misérable. Il prit son sac et le balança sur son épaule, pressa contre sur son cœur sa croix.

Ses yeux s’embrumaient de larmes alors qu’un train fantôme rentrait en gare. Un petit groupe passa près de lui : cinq enfants de dix-sept ans, trois jeunes adultes et deux parents un peu secs enfoncés dans leurs manteaux trop justes. Un jeune plus excité sautait sur le marchepied, faisait une profonde révérence et chantait une chanson d’au revoir en agitant la main. Dans la brume du matin, le train du passé s’évanouit. Seul restait en lui une strophe aux accents poétiques :

« Les sanglots longs

Des violons

De l’automne

Blessent mon cœur

D’une langueur

Monotone. »

Il écrasa une larme orpheline au coin de son œil. Il n’était plus temps de se morfondre. Aujourd’hui il devait trouver un logement et un travail. Il bailla pour se détendre et se retourna.

Un coup de point au ventre le fit reculer sur deux pas et lâchant son sac, il se mit en garde.

« Calme-toi, fiston. Je voulais juste te réveiller. »

            Richard écarquilla les yeux. Ses points se desserrèrent, ses avant-bras tombèrent contre ses jambes. Il resta un instant indécis comme frappé de stupeur puis s’élança en avant.

« Vous tous ! Comment avez-vous su ?

_ J’ai un ancien patient qui bosse à la gare, » répondit laconiquement Howard.

            Trois petits enfants s’accrochaient aux jambes rassurantes de leurs mères, un peu surpris par le débordement d’émotion que suscitait cet étranger. Richard se pencha vers eux en rajustant ses lunettes.

« Toi petite fille, tu dois être…, il passa la main dans ses cheveux d’or, Phoebe la fille de Georgina et d’Edwin, et ce jeune garçon doit être ton frère jumeau, Pierce, non ? »

            Les deux enfants approuvèrent d’un hochement de tête. Richard tourna la tête vers le troisième. Ses cheveux blancs et sa peau lactescente contrastaient avec ses yeux rouges.

« Tu es Paul, le fils de Roger et d’Elspeth. »

            Paul soutint son regard et acquiesça.

 


 
 
 

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